Revolut se lance dans la bataille du BNPL
La néo-banque britannique Revolut n'entend pas se laisser déborder par la concurrence. Elle prépare donc son propre service de "Buy Now, Pay Later" avec l'ambition de profiter de l'effervescence du marché.
LES FAITS
- Revolut travaille sur sa nouvelle fonctionnalité de BNPL, selon Nikolay Storonsky, fondateur et PDG de la néobanque.
- Le futur nouveau service devrait permettre aux clients de Revolut de répartir le paiement de tous les achats réalisés avec les cartes Revolut, en ligne ou en magasin.
- Un simple clic sur un bouton dédié au sein de l'application Revolut permettrait d'enclencher le service.
- La promesse de cette nouvelle offre devra néanmoins encore être précisée puisque la néobanque en est au début de son développement. Son option de paiement différée devrait aboutir d'ici l'année prochaine.
- Seuls les marchés européens seront ciblés par le service dans un premier temps.
ENJEUX
- Profiter d'un marché clé : Alors que Klarna tente de s'imposer à l'échelle mondiale, le marché du BNPL suscite les convoitises des FinTechs autant que des géants du web. L'appétit récemment dévoilé d'Amazon pour ce marché ne bride pas les ambitions de Revolut qui ne saurait faire l’impasse sur un marché qui progresse rapidement et qui représente une nouvelle source de profits.
- Consolider son modèle : D'autant que la multiplication des services de Revolut représente un argument essentiel à la consolidation de sa "Super-App", la néo-banque tablant à l'avenir sur ce modèle pour s'imposer dans le quotidien de ses plus de 16 millions de clients dans le monde.
CHIFFRES CLES
- Selon le FCA (La Financial Conduct Authority britannique), quelque 5 millions de Britanniques ont utilisé une fonctionnalité de BNPL depuis le début de la pandémie
- La taille du marché britannique du BNPL aurait quadruplé l'année dernière pour atteindre 2,7 milliards de livres sterling
MISE EN PERSPECTIVE
- Revolut travaille en permanence au renouvellement et à l'extension de son offre, à la fois en matière de services que sur le plan géographique.
- Rien que depuis le début de cette année, la néo-banque britannique aura ainsi déposé des demandes de licence bancaire aux Etats-Unis et en Australie tout en poursuivant le développement de son offre BtoB, en s'intéressant aux avances sur salaires et en lançant sa propre "agence de voyage".
- Un dynamisme qui lui confère une rentabilisation très fragile mais qui lui permet de ne pas rater les tendances. D'autant que ses concurrents directs se lancent eux aussi sur le marché du BNPL, à l'image de Monzo qui devrait officialiser son offre prochainement.