Mon Petit Placement, l'autre modèle d'investissement à la française
Une FinTech lyonnaise baptisée Mon Petit Placement a lancé son offre commerciale il y a 18 mois. Au cœur de sa promesse : la démocratisation de l'investissement financier haut de gamme auprès de tous les particuliers. Son modèle vient d'attirer de nouveaux fonds qui devrait lui permettre de concrétiser ces ambitions. Elle s'appuie sur une expérience numérique extrêmement fluide pour conquérir ses nouveaux clients.
LES FAITS
- Mon Petit Placement a pour ambition, depuis son lancement, de démocratiser l'investissement. Les particuliers peuvent accéder à des produits financiers haut de gamme via sa plate-forme en ligne qui applique un ticket d'entrée bas, fixé à 300 euros.
- La FinTech propose par ailleurs quatre portefeuilles d'investissement en fonction des profils de risque de ses clients (Volontaire, Énergique, Ambitieux, Intrépide), afin de personnaliser ses conseils et son accompagnement humain.
- L'ensemble du service peut être accessible en ligne et peut être géré depuis une application mobile, lancée il y a quelques semaines.
- Modèle économique : commissions prélevés sur le rendement de ses portefeuilles gérés et comme apporteur d'affaires auprès des fonds de placement.
- Mon Petit Placement a su convaincre 8 000 clients depuis le lancement commercial de son offre datant de février 2020. Elle gère actuellement quelques 30 millions d'euros de fonds placés.
- La Fintech vient donc de réaliser une levée de fonds de près de 6 millions d'euros.
- Parmi les nouveaux investisseurs de Mon Petit Placement, il faut compter sur le fonds French Tech Seed de Bpifrance, Insurtech Capital, Weaving Invest, Aonia Ventures et French Founders. Ils rejoignent des investisseurs historiques tels que Generali, Apicil, Lydia ou Bankin'.
- Les nouveaux fonds permettront à Mon Petit Placement de :
- doubler ses effectifs : la FinTech emploie aujourd'hui une quarantaine de collaborateurs dont le nombre devrait doubler d'ici 2022. Elle compte particulièrement sur le recrutement de profils Seniors,
- diversifier son offre : Mon Petit Placement propose de nombreuses solutions d'investissement, y compris vertes, mais entend étendre encore sa force de proposition,
- renforcer sa R&D : outre le développement de nouvelles fonctionnalités sur son application mobile, Mon Petit Placement envisage de renforcer l'intégration des technologies d'IA au sein de ses services de conseils notamment.
ENJEUX
- Compléter ses investissements : Mon Petit Placement avait déjà levé 650 000 euros en octobre 2018, au moment de son lancement. La FinTech avait par ailleurs réalisé un tour de table à hauteur de 1,5 million d'euros au printemps dernier. Ses nouveaux fonds viennent donc consolider ses investissements et lui permettre de s'offrir une nouvelle légitimité sur le marché des investissements.
- Accélérer son déploiement : Mon petit Placement est le fruit d'un travail entamé en 2017 par ses 3 co-fondateurs. Elle est passée par le stade de l'incubation, au sein de Hub612, la pépinière fintech de la Caisse d'Epargne. Elle a passé près de 28 mois à obtenir les agréments nécessaires au lancement de ses activités et à convaincre des partenaires de renom tels que la banque Rothschild, Lazare ou JP Morgan. La monté en puissance de ses levées de fonds doit illustrer celle du déploiement de ses activités.
MISE EN PERSPECTIVE
- La démocratisation des investissements s'est imposé comme un nouveau marché potentiel pour bons nombres d'acteurs alternatifs à travers le monde. Certains se sont finalement imposés comme des références mondiales, voyant leur valorisation exploser, à l'image de Trade Republic.
- La tendance est pour l'instant moins forte en France où aucune FinTech de ce type n'est pour l'instant parvenue à s'imposer comme une référence. Des solutions telles que celle de Cashbee se sont néanmoins fait un nom au fil de l'ouverture de leur offre mais il reste des parts de marchés à glaner, ouvrant l'appétit à d'autres FinTechs en pleine diversification aujourd'hui.