LBPCF présente Django, sa fintech dédiée au BNPL
La Banque Postale poursuit ses efforts pour élaborer une offre aboutie et dans l'ère du temps en matière de crédit. Et, la tendance du BNPL s'inscrit au coeur des ambitions du groupe. Après avoir récemment changé de partenaire, La Banque Postale Consumer Finance (LBPCF) présente sa propre FinTech dédiée au crédit à la consommation. Elle portera avant tout une offre de BNPL responsable pour se différencier.
LES FAITS
- La Banque Postale cherchait jusqu'ici à se rapprocher de spécialistes du BNPL pour s'imposer à son tour sur ce marché porteur. Le groupe s'appuie finalement sur ses travaux communs menés avec Pledg pour lancer sa propre FinTech.
- Baptisée Django, elle proposera son offre, sous sa propre marque, aux commerçants et aux e-commerçants français, pour couvrir les besoins de leurs clients particuliers. Elle repose sur une gamme de plusieurs offres de paiement en plusieurs fois (2, 3 ou 4 fois) ou en différé (15, 30 ou 45 jours) accessibles jusqu’à 6000 euros d’achats et donc relativement classiques dans la forme.
- Django est également conçue en anticipant les évolutions réglementaires de la Directive Européenne du Crédit Consommation sur la tarification, les taux et son niveau de transparence.
- Django s'appuiera par ailleurs sur un double outil de scoring :
- les méthodes de scoring classiques,
- le score de LBPCF, qui offre déja une pré-autorisation à 6 millions de clients de La Banque Postale, sur 11 millions.
- Plus que le BNPL, Django proposera d'autres offres de crédits, tout aussi engagées, plus tard cette année.
ENJEUX
- Poursuivre une transformation profonde : La Banque Postale entamait une refonte de son activité de crédit en janvier 2021. La Banque Postale Financement, filiale dédiée au crédit à la consommation, changeait alors de nom pour devenir La Banque Postale Consumer Finance (LBPCF). L'Open Banking était inscrit au cœur de la stratégie du groupe ; La Banque Postale Financement s'étant alors fixé pour objectif d'équiper 50 % de ses clients d'un crédit à la consommation, d'ici 2023.
- Privilégier sa propre marque : La Banque Postale Consumer Finance adoptait la technologie de paiement fractionné d'Alma en mai 2021, afin de permettre à la banque de se positionner avec une offre en marque blanche sur ce marché à fort potentiel. Elle annonçait révoquer ce partenariat, en début de mois, face aux velléités d'Alma de lancer sa propre marque. LBPCF privilégiera donc la solution de Pledg qui lui permettra de maintenir une offre en marque blanche, mais également en son nom propre sous la marque Django.
- Couper court aux critiques : Les offres de BNPL qui se sont démocratisées sont désormais accusées de participer à l'augmentation des risques de surendettement. Or, La Banque Postale s'appuie sur son partenariat avec Cresus, une association de lutte contre le surendettement, et son statut d'entreprise à mission pour valoriser un service plus transparent et plus inclusif.
MISE EN PERSPECTIVE
- Depuis des années, les groupes bancaires historiques tentent de faire face à la concurrence des FinTechs. Cette relation reste néanmoins à nuancer puisque les FinTechs peuvent aussi être des moteurs agiles de l'innovation pour les grands groupes à l'image de Discai, la nouvelle Fintech de la banque KBC par exemple, ou de Django désormais.
- Ce positionnement stratégique devra permettre à La Banque Postale de profiter d'un marché toujours à fort potentiel. Selon un avis du cabinet Xerfi datant d'octobre 2021, le marché du paiement fractionné devrait en effet représenter près de 25 milliards d’euros en France d’ici 2025 contre environ 6 milliards d’euros en 2019. Django vise pour sa part 14% de parts de marché en 2025, soit une production de 3,5 milliards d'euros.