La Banque Postale Consumer Finance adopte la technologie de paiement fractionné d'Alma
LES FAITS
- La Banque Postale Consumer Finance vient d'annoncer un nouveau partenariat avec la FinTech spécialisée dans le paiement fractionné et différé Alma.
- L'objectif est de permettre à la banque de se positionner avec une offre en marque blanche sur ce marché à fort potentiel.
- Ce nouveau partenariat est matérialisé par une offre de paiement fractionné en 2 à 36 fois, adressée aux marchands français, opérant en ligne ou en magasin.
- L'offre dédiée au e-commerce permettra des paiements en 12, 24 ou 36 fois. S'y ajoute une offre de paiement en 2 mensualités, proposée en point de vente.
- Une intégration technique simple permettra aux commerçants de la proposer à leurs clients moyennant le paiement d'une commission dont le montant n'a pas été précisé pour le moment.
ENJEUX
- Profiter d'un marché en pleine croissance : Les FinTech du paiement fractionné, autrement appelé BNPL pour Buy Now Pay Later, ont récemment battu des records en termes de levées des fonds. En France, le phénomène est critiqué, car il contourne habilement la Loi Lagarde sur l'encadrement du crédit, mais il pourrait néanmoins atteindre les 10 milliards d'euros à la fin 2021 selon les estimations de la FEVAD. Dans le cas présent, LBPCF se positionne essentiellement sur du paiement fractionné assimilable à un prêt personnel, avec des durées relativement longues.
- Poursuivre une refonte importante : La Banque Postale entamait l'année 2021 avec une refonte de sa filiale de crédit à la consommation. L'annonce de son rapprochement avec Alma s'inscrit complètement dans cette évolution stratégique visant globalement à muscler cette activité pour le groupe et à développer ses offres en marque blanche.
- Augmenter ses encours de crédit : La Banque Postale table sur ce partenariat pour atteindre ses objectifs et ainsi augmenter ses encours de crédit de 40 % d'ici 2025.
- Dégager des synergies mutuelles : pour Alma, ce partenariat s'accompagne aussi d'un investissement financier de La Banque Postale, qui va porter une partie de sa dette et s'impliquer dans le développement de sa technologie. La banque n'exclut d'ailleurs pas un investissement ultérieur au capital de la FinTech. Alma va également profiter de la connaissance client de la banque sur 5 millions de profils, qui pourront de ce fait être scorés plus rapidement.
MISE EN PERSPECTIVE
- Alors que PayPal a lancé son offre l'année dernière et que Klarna s'apprête à débarquer sur le marché français, les banques réinvestissent dans ce marché ces derniers mois.
- La Banque Postale n'a d'ailleurs jamais caché ses ambitions et tentait notamment de les concrétiser en rachetant Floa Bank. Le groupe faisait d'ailleurs partie du trio final des potentiels repreneurs, avant que BNP Paribas ne devienne le favori pour ce rachat.