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  • Stratégie d'acteur
  • Royaume-Uni

Retour d'expérience : Starling Bank perd sa fondatrice mais accroit ses profits

La néo-banque britannique Starling Bank poursuit sa trajectoire vers la réussite. Elle vient en effet de présenter les derniers résultats de son activité et confirme sa bonne santé financière et des bénéfices records. Une annonce qui tranche avec celles de nombreuses FinTechs en difficulté financière, mais qui confirme une tendance à la concentration des acteurs. Il confirme également l'héritage très positif de sa fondatrice, Anne Boden, grâce à un positionnement atypique.

LES FAITS

  • Alors que Starling Bank confirmait sa rentabilité en septembre 2022, elle présente une fois encore des résultats très positifs pour ses activités.

  • La néobanque a en effet profité de l'annonce du retrait de sa fondatrice et PDG, Anne Boden, au profit de la montée en compétence temporaire de John Mountain, ancien directeur des opérations, pour souligner son excellente santé financière. 

  • Starling Bank a en effet enregistré un chiffre d'affaires de 453 millions de livres sterling au 31 mars 2023, soit plus du double du chiffre d'affaires de l'année précédente (établi à 216 millions de livres sterling).

  • Elle enregistre aussi un bénéfice record de 195 millions de livres sterling, soit six fois plus que le chiffre de 32 millions de livres sterling de l'année précédente.

  • Autres chiffres-clés :

    • 3,6 millions de clients,

    • 9,4 % de parts de marché sur les comptes courants des PME et plus de 2,4 % de parts de marché pour les comptes courants des particuliers,

    • 4,9 milliards de livres sterling de prêts émis, contre 3,3 milliards de livres sterling un an auparavant,

    • 10,6 milliards de livres sterling de dépôts (soit une augmentation de 17 %).

ENJEUX

  • Favoriser sa pérennité plutôt que son expansion rapide : Starling Bank présente de très bons résultats, un an à peine après avoir annoncé qu'elle renonçait finalement à sa licence bancaire européenne. Cette décision stratégique a visiblement permis à la néobanque de consolider ses positions sur son marché et de se renforcer localement, mais durablement. Déjà, l'épisode du Covid avait mis un frein brutal à son internationalisation en 2020. Aujourd'hui, la néo-banque confirme cette volonté de se concentrer sur son marché domestique plutôt que de chercher une croissance à tout prix en Europe. Starling Bank valide ainsi un modèle prudent et un développement mesuré défendu de longue date. Une stratégie qui permettait par ailleurs à la néobanque d'embaucher massivement fin 2022, renforçant ses équipes et son service client. 

  • Entamer une nouvelle phase de croissance : Starling Bank peut aujourd'hui se targuer d'avoir dépassé le statut de simple challenger des acteurs historiques britanniques, comme en témoignent ses parts de marché. Elle s'est imposée sur un marché hyper concentré et s'est affirmé notamment sur le segment des professionnels, avec une part de marché proche des 10 %, confirmant les attentes non desservies des PME britanniques. 

MISE EN PERSPECTIVE

  • Anne Boden, qui avait fondé Starling Bank en 2014, a annoncé son départ en tant que CEO, suite à un probable conflit d'intérêt. Elle est en effet le principal actionnaire de la néo-banque, une fonction incompatible avec celle de dirigeant. Détentrice de 51 % des droits de vote de l'entreprise, elle est aujourd'hui passée à 18,5 %, suite à un désengagement progressif en 2022.

  • Comme sur le marché des FinTechs BtoB françaises, où Qonto semble tirer son épingle du jeu, le marché britannique et même européen des néo-banques se concentre aujourd'hui après avoir connu des années de foisonnement des offres.

  • Si Starling Bank affiche aujourd'hui sa bonne santé financière, elle fait finalement partie des rares acteurs à avoir su générer une croissance pérenne. Face à cet exemple, d'autres acteurs, tels que N26 ou Revolut, doivent aujourd'hui faire face à de nombreux revers.