Raylo lève des fonds pour enrichir son modèle de location on-demand et le rendre plus circulaire

Dans un contexte ou la consommation a tendance à ralentir, Raylo propose des solutions de financement en s'appuyant sur l'économie de l'abonnement. Elle permet ainsi de louer tous types de biens électroniques, mais cherche à étendre son modèle vers d'autres biens (comme les vélos électriques par exemple) et à le rendre plus responsable. Elle vient ainsi de lever des fonds pour devenir une entreprise certifiée B-corp et développer l'aspect circulaire de son modèle.

LES FAITS

• La société, basée à Londres, opère actuellement au Royaume-Uni. Elle permet de louer un téléphone, une tablette ou un ordinateur portable, moyennant un abonnement de plus ou moins longue durée. Les mensualités varient selon la durée de la location. En fin de période, le client a le choix de racheter le produit loué, de l'échanger contre un modèle plus récent ou de le rendre moyennant la fin du contrat.

• Raylo est pour l'instant essentiellement concentrée sur les appareils technologiques, mais elle prévoit d'étendre sa gamme à d'autres produits comme les vélos électriques.

• La start-up vient d'annoncer une nouvelle levée de fonds de 110 millions de livres sterling à laquelle a participé Natwest. Ces fonds vont servir d'une part à travailler à l'enrichissement de son offre technologique et, d'autre part, à revoir son modèle pour accentuer son positionnement au sein de l'économie circulaire.

•  Sa technologie comprend une plate-forme basée sur des algorithmes d’IA pour évaluer le risque de chaque profil d'acheteur / loueur. Raylo a également développé une solution BtoBtoC, baptisée « Raylo Pay ». Elle permet d'intégrer sa plateforme de location au sein de l'offre de n'importe quel marchand tiers, qui peut alors proposer à ses clients d'acheter un bien sous la forme d'un abonnement mensuel.

• Raylo a vu sa base d’abonnés croître de plus de 100 % en 2022 et le nombre de commerçants équipés de Raylo Pay a été multiplié par 10 au cours des 6 derniers mois.

ENJEUX

• Un modèle pertinent dans la conjoncture actuelle : Raylo prévoit une croissance indexée sur l'augmentation de l’inflation, qui incite davantage de consommateurs à reconsidérer leurs dépenses. La location est de plus en plus souvent préférée à l'achat, et le reconditionné au neuf. Dans ce contexte, ce mode de financement apparaît comme une alternative au BNPL.

• Un virage vers un modèle plus responsable : Depuis le mois de décembre, Raylo est une entreprise certifiée B-corp, c'est-à-dire qu'elle opère en vue d’avoir « un impact positif matériel sur la société et l’environnement par le biais de ses opérations ». Cette certification a conduit Raylo à faire évoluer son modèle pour s'intégrer davantage dans un modèle d'économie circulaire. Ainsi, l'entreprise a mis en oeuvre une filière de recyclage, lui permettant de reconditionner l'ensemble des produits qui lui sont retournés en fin d'abonnement. Les clients peuvent ainsi choisir entre un appareil neuf ou un reconditionné. Cette implication vaut aussi pour sa solution Raylo Pay, puisqu'elle encourage ses commerçants à proposer une option reconditionnée en plus du neuf et que, de la même manière, tous les articles retournés sont reconditionnés et recyclés par Raylo.

MISE EN PERSPECTIVE

• Un certain nombre d’autres acteurs gravitent dans le paysage de l’économie circulaire. C'est le cas par exemple de l'allemand Grover, qui est devenu un géant de la location. En France, un acteur comme Lizee s'est positionné sur l'accompagnement des marques pour les aider à prendre le virage de l'économie circulaire. Enfin, les distributeurs eux-mêmes y travaillent, en organisant eux-même la filière du recyclage, comme Fnac Darty ou Decathlon.

• L'économie des abonnements se porte bien ; selon Telecoming, il y avait près de 50 millions d'abonnements actifs sur le marché français en 2021. Ce nombre devrait croître de 15 % en un an, pour atteindre 84 millions en 2025. Des acteurs spécialisés apparaissent donc sur ce créneau, comme Papernest, Origame ou encore Ideel, pour concentrer tous les abonnements en un point.