Lydia devient une nouvelle Licorne française
Lydia fait de nouveau la Une de l'actualité, peu de temps après le lancement de son activité de trading qui lui permet de poursuivre sa diversification. La FinTech, qui avait précédemment levé 112 millions auprès d'Accel et de Tencent, annonce une nouvelle levée de fonds qui lui permet d'atteindre le statut de référence de Licorne. De quoi donner une nouvelle dimension à ses ambitions.
LES FAITS
- Lydia vient donc de lever plus de 103 millions de dollars. Cet investissement lui permet d'atteindre une valorisation supérieure au milliard de dollars et d'entrer dans le cercle fermé des licornes françaises.
- Les investisseurs de Lydia participent à ce nouveau tour de table tour de table (Accel, Founders Future et Tencent). Ils sont rejoints par deux investisseurs américains : Dragoneer et Echo Street, bien que leurs montants d'investissements restent marginaux.
- Avec 5,5 millions d'utilisateurs (dont 2,2 millions de clients français), Lydia s'impose comme un acteur majeur de la FinTech en France et en Europe.
- Avec cette nouvelle levée de fonds, Lydia envisage de :
- atteindre les 10 millions de clients en Europe d'ici 2025, et tenter de devenir leur compte bancaire principal
- embaucher de plus de 150 nouveaux salariés en 2022, et de 800 personnes au total dans les trois prochaines années,
- continuer à développer ses services de crédit et d'investissement.
ENJEUX
- "Je te fais un Lydia" : Cette célèbre petite phrase postée par le Président de la République sur son compte Linkedin, témoigne de la popularité que la FinTech a su se construire, en surfant sur le développement fort du paiement entre particuliers. Cette fonctionnalité qu'elle offre gratuitement à ses client lui coûte néanmoins à chaque transaction. La fintech a donc dû rapidement diversifier son offre : microcrédit, l'épargne, carte bancaire avec compte courant et plus récemment du trading (actions, ETF, cryptomonnaies et métaux précieux) pour viabiliser son modèle économique.
- Des efforts pour monétiser son offre : La FinTech qui avait promis en 2019 d’être rentable dès la fin 2021, ne communique aucune donnée financière. Elle indique simplement que l’immense majorité de son chiffre d’affaires est tirée des abonnements liés aux comptes courants. Elle a lancé récemment des campagnes de publicité dans le métro pour communiquer sur ses offres (comptes courant, communs et d'épargne). Elle communique également depuis plusieurs mois, auprès de ses utilisateurs de ses services, via des notifications au sein de l'application pour tenter de convertir ses utilisateurs vers ses services payants.
- Concurrencer les néobanques et se diversifier vers un modèle de super-app : Avec ce panel de services que la fintech a mis en place en partenariat avec d'autres fintech telles que Bitpanda pour le trading ou Floa pour le microcredit, Lydia vient désormais concurrencer les néobanques comme N26 et Revolut. Elle souhaite développer encore davantage son offre dans les services financiers et notamment le crédit immobilier. Mais, ces ambitions ne s'arrêtent pas là et ses perspectives de diversification non plus.
MISE EN PERSPECTIVE
- Les services de Lydia attirent 150 000 nouveaux utilisateurs par mois et couvrent les besoins financiers d'un tiers des 18-35 ans en France. La FinTech a par ailleurs ouvert 2 millions de comptes courants depuis le lancement du service en 2018.
- Elle assure pour 5 milliards d'euros de transactions par an en France, en Espagne et au Portugal, où elle opère ses activités. L'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Italie reste des territoires cibles.
- Si Lydia ne présente pas son chiffre d'affaires, elle tire ses revenus des abonnements à son offre de compte courant et table sur le trading pour devenir une activité rentable à l'avenir.
- Lydia entend désormais s'imposer comme un concurrent à part entière de néo-banque de renom telles que Revolut (et ses près de 16 millions de clients) ou N26 (qui en comptait 7 millions en début d'année).