Après le chèque restaurant, le chèque télétravail

Gérant d'espaces de coworking, d'une société de communication et créateur de solutions innovantes, Thierry Valdor est un entrepreneur à l'origine d'un tout nouveau service : le chèque télétravail. Comme son nom l'indique, il doit faciliter la vie des télétravailleurs en leur ouvrant l'accès au coworking qui se démocratise, et représente en ce sens, plus qu'un moyen de paiement, un nouvel avantage salarial et une réponse aux nouveaux besoins des entreprises.

LES FAITS

• Thierry Valdor vient donc de lancer des chèques télétravail. Reprenant le modèle des tickets-restaurants, cette solution a pour principal objectif d'encourager les entreprises à payer des sessions de coworking à leurs salariés.

• Les chèques télétravail sont, dans la forme, des coupons prépayés distribués par les entreprises à leurs salariés en télétravail. Ces derniers pourront utiliser leurs coupons pour réserver et payer des espaces de coworking au sein d'un réseau d'affiliés, en scannant le QR Code apposé sur chaque chèque.

• Exemptés de reste à charge pour les salariés bénéficiaires, les chèques télétravail seront néanmoins soumis à une commission facturée aux entreprises émettrices.

• Les chèques télétravail sont actuellement en déploiement ; ils peuvent d'ores et déjà être utilisés par les salariés pour accéder à 16 espaces de coworking répartis sur le territoire français.

ENJEUX

• Une solution face à une obligation légale : L'Article 7 de l'accord national interprofessionnel de 2005 présenté par le Ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement oblige légalement l'employeur à prendre en charge les frais liés au télétravail de ses collaborateurs. C'est d'ailleurs sur cet article que le Chèque télétravail s'appuie pour légitimer son existence. D'autant plus, dans un contexte de démocratisation du télétravail.

• Un changement de paradigme : Selon une publication de l’INSEE sur l’économie et la société à l’heure du numérique, s’appuyant sur les chiffres de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail (DARES), on comptait seulement 3 % de télétravailleurs réguliers (pratiquant le télétravail au moins une fois par semaine) en 2017. Ils étaient alors 4 % à pratiquer le télétravail de manière occasionnelle. La pandémie a néanmoins profondément transformé les habitudes. La DARES comptait ainsi 25 % de salariés télétravailleurs en France en 2020, et estimait que la situation était relativement similaire un an après, soit au printemps 2021.

• Un outil adapté dans le temps : De très nombreuses entreprises ont finalement mis en place un accord sur le télétravail pour renouveler leur organisation post-crise, et inscrire le télétravail dans la durée.

MISE EN PERSPECTIVE

• Thierry Valdor adapte aujourd'hui le concept des titres-restaurant au télétravail et propose un service dans l'air du temps. La frontière entre ces deux univers n'a d'ailleurs jamais été très épaisse ; Sodexo s'intéressait déjà au coworking en 2017.

• Depuis, le télétravail s'est démocratisé avec la crise sanitaire et les services adaptés pour répondre aux nouveaux besoins liés à cette organisation du travail se multiplient. Quand Luko présentait ainsi une assurance des résidences secondaires incluant des services dédiés aux télétravailleurs, Nationwide transformait ses agences en espaces de coworking.