Pour la génération Z, le cash c'est fini
En cette période de rentrée, la banque commerciale néerlandaise ABN Amro s'est intéressée aux nouveaux usages de l'argent et, plus particulièrement, aux habitudes des plus jeunes. Le constat est clair : les enfants délaissent aujourd'hui le cash au profit des moyens de paiement dématérialisés, illustrant des usages nativement numériques. Cette modification des usages soulève de nouveaux enjeux pédagogiques pour les banques.
LES FAITS
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Pour les enfants, l'argent est largement dématérialisé. ABN Amro avance cette conclusion après avoir étudié les habitudes des plus jeunes dans le cadre d'une enquête menée par PanelWizard.
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La banque néerlandaise constate en effet que les retraits d'argent se font de plus en plus rares chez les plus jeunes de ses clients. En revanche, 94 % des enfants disposant d'une carte bancaire l'ont utilisée au moins une fois au deuxième trimestre 2023.
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Les applications mobiles bancaires sont aussi sollicitées par les enfants. Si 4 enfants sur 10, âgés de 8 à 12 ans, l'utilisent en moyenne deux fois par semaine, ils sont 4 enfants sur 5 à l'utiliser en moyenne cinq fois par semaine pour la tranche d'âge des 13 à 17 ans.
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L'étude d'ABN Amro a été réalisée auprès de plus d'un millier de parents et tuteurs d'enfants âgés de 8 à 12 ans. Par ailleurs, plus des deux tiers des enfants "sondés" disposent d'un compte courant avant l'âge de 13 ans, dans le cadre d'une découverte accompagnée du monde financier, puisque 97 % des parents précisent apporter une éducation financière à leurs enfants.
ENJEUX
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Une tendance de fond qui illustre un rôle majeur pour les banques : Si ABN Amro se félicite de l'augmentation des usages de l'argent numérique, la banque souligne aussi l'intérêt plus vif de l'éducation financière des plus jeunes, le risque de perte de repère étant renforcé par la dématérialisation de l'argent. La banque met ainsi en avant sa capacité de conseil et ses outils pédagogiques pour se présenter comme un soutien pour les familles.
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Un changement de perspective dans la gestion de l'argent : à l'heure où les banques doivent gérer "la résistance du cash", dans la majorité des géographies européennes, cette étude montre une autre perspective d'avenir, si les jeunes générations conçoivent nativement l'argent comme un bien dématérialisé. Ce point de vue est d'ailleurs renforcé par les nombreux travaux menés sur les monnaies numériques.
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La résistance du cash pour faire face à la conjoncture : Face à la digitalisation des paiements, certaines pratiques ont connu un regain d'intérêt pour répondre, du moins en partie, à des problématiques propres à la période inflationniste. Ainsi, la tendance de "cash-stuffing" s'est installée depuis le début d'année. Elle repose sur un système d'enveloppes attribuées à chaque poste de dépenses et dans lesquelles il s'agit de placer une somme disponible, en liquide, chaque mois. Elle permet de ne dépenser que ce qui est disponible, en re-matérialisant l'argent. Très populaire sur TikTok, elle résonne particulièrement auprès des Millennials mais pas auprès des plus jeunes.
MISE EN PERSPECTIVE
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Les résultats de la nouvelle étude d'ABN Amro sur les usages des paiements des jeunes soulignent en partie la pertinence de la stratégie globale de la banque.
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ABN Amro est en effet engagée depuis plusieurs années maintenant sur la voie de la digitalisation des paiements. La banque néerlandaise propose en effet son service Tikkie depuis 2016. L'application mobile permettait à l'origine de demander des remboursements de dettes sur WhatsApp. Devenue depuis une véritable solution mobile de paiement par virement, Tikkie franchissait le cap des 5 millions d'utilisateurs en 2019. Elle propose même, depuis 2022, une version Business.