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Les banques espagnoles testent l'euro digital

30 banques espagnoles dont BBVA, Sabadell, Santander, ING et Deutsche Bank, rejointes par les organisations de services de paiement Iberpay, Bizum et Redsys ont créé un groupe de travail dans le but d'évaluer l’impact de la mise en œuvre d’un euro numérique par la Banque centrale européenne.

LES FAITS

  • L'objectif de ce "Proof of Concept" est de déployer dans un environnement de production contrôlé, les différents cas d’utilisation du paiement en monnaie numérique proposés par l’Eurosystème.
  • Cette expérimentation devra fournir une analyse approfondie des implications techniques, opérationnelles et commerciales de l’euro numérique et de sa coexistence avec les instruments de paiement existants.
  • Les tests comprendront :
    • les transferts de personne à personne (P2P)
    • les paiements dans le commerce en ligne,
    • les paiements de commerce physique.
  • Le calendrier est très serré car la feuille de route du projet prévoit que ce PoC soit achevée avant la fin de 2022.

ENJEUX

  • Les tests impliqueront les banques en tant qu’intermédiaires et dépositaires des comptes des CBDC. Le groupe de travail a proposé un modèle collaboratif pour l’euro numérique : pendant que la BCE émet la monnaie, les banques distribuent aux utilisateurs finaux déployant leurs infrastructures existantes afin d'accroître la sécurité et réduire la volatilité.
  • Le groupe a confirmé la possibilité d’appliquer des limites à la détention et à l’utilisation des euros numériques pour les paiements en ligne et hors ligne. Ils ont ajouté que si le paiement hors ligne basé sur l’euro présente « d’énormes opportunités », il y avait la nécessité d’éliminer les obstacles tels que les restrictions imposées à l’utilisation de la communication en champ proche (Near Field Communication) et la normalisation de l’utilisation des codes QR en Europe.
  • Des enjeux et des intérêts pas nécessairement alignés : Cette nouvelle phase d'expérimentation fédère un grand nombre d'acteurs parmi lesquels ne figure pas Caixabank, justement choisi par la BCE pour tester son nouveau prototype d'euro numérique. De plus, cet élan spontané des banques et des services de paiement espagnols, ceux-là même qui avaient été les premiers à émettre des réserves au sein de la coalition EPI, pose des questions.

MISE EN PERSPECTIVE

  • Iberpay a déjà mené plusieurs essais relatifs aux paiements tokenisés et à l’argent programmable ou intelligent. Dans le cadre de ses expérimentations "smart money" . La banque a déjà testé des modèles basés sur des entrées de compte et des jetons, des technologies DLT distribuées et centralisées sur la blockchain interbancaire Iberpay Red-i, des paiements en ligne et la possibilité de paiements hors ligne lorsqu’aucune connexion internet n’est disponible, des limites à la détention et à l’utilisation d’euros numériques et des questions importantes telles que l’anonymat ou la programmabilité grâce à l’utilisation de contrats intelligents.
  • Pendant ce temps, la BCE sollicite des experts du secteur des paiements pour proposer des cas d’utilisation de la monnaie programmable pour un euro numérique de détail.
  • Un autre sujet oppose la BCE et la banque d'Espagne sur le projet de taxe sur les bénéfices exceptionnels bancaires. Le gouvernement espère gagner quelque 3 milliards d’euros en imposant aux banques espagnoles qui ont réalisé plus de 800 millions d’euros de bénéfices l'année dernière une taxe spéciale de 4,8 %, qui devrait durer deux ans.