Generali utilise le smart working pour réduire ses factures et sa consommation d'énergie

L'assureur Generali, qui compte plus de 13 000 employés en Italie, a décidé de prolonger les mesures de travail à distance avec pour motivation des économies d'énergie et d'argent face à la hausse des prix causée par la guerre en Ukraine.

LES FAITS

• L'accord a été signé le 2 novembre avec les syndicats Unua-Cisl, Fisac-Cgil, FNA, SNFIA et Uilca permettant la fermeture des locaux tous les vendredis dans les grandes villes italiennes (le siège historique de Trieste, mais aussi les bureaux de Milan, Rome, Turin, Florence et Naples) à partir du 11 novembre 2022 jusqu'au 6 janvier 2023.

• Cette mesure concernera :

  • Tous les vendredis, ainsi que des périodes de l'année où le chauffage (vacances de fin d'année) ou la climatisation (en août) est plus nécessaire.

  • Les employés qui bénéficient du travail à la maison seront obligés d'être en télétravail les vendredis.

  • Les employés qui ne bénéficient pas de télétravail peuvent continuer à travailler en présentiel dans des espaces dédiés.

  • Generali s'engage à ne pas fermer les jardins d'enfants de l'entreprise le vendredi afin de ne pas perturber les arrangements familiaux des employés concernés.

ENJEUX 

• Réduire les coûts : avec la guerre en Ukraine, les coûts d'électricités ont drastiquement augmenté, cette mesure permettra d'alléger ces coûts en obligeant le télétravail tous les vendredis, notamment pendant les périodes ou les équipements électriques des locaux tournent à un rythme soutenu. 

• S’engager en faveur de l’environnement : cette démarche s'inscrit également dans la préservation des ressources énergétiques en réduisant sa consommation dans les périodes ou l'énergie est la plus sollicitée.

• Un basculement s'opère : Alors que le télétravail était encore un tabou dans les entreprises avant la crise sanitaire, cette dernière a permis de valider de manière opérationnelle la faisabilité de sa mise en oeuvre à grande échelle. Les entreprises ont investi dans des infrastructures et des organisations adhoc. L'initiative de Generali témoigne d'un basculement. Alors, qu ele télétravail servait des objectifs et de protection des salariés, il est ici utilisé comme une variable d'ajustement économique qui témoigne d'une acceptation plus globale au niveau de la société.

MISE EN PERSPECTIVE 

• Les entreprises sont de plus en plus regardantes sur la consommation énergétique de leur activité. L'initative de La Poste baptisée "Baisse les Watts" en témoigne également. Elle vise à accompagner les petites entreprises dans leurs économies d'énergie.

• Les grands groupes s'adaptent eux aussi au travail hybride. BPCE a emménagé dans ses nouvelles tours Duo à l'est de Paris, conçu par l'architecte Jean Nouvel. Ce nouveau siège social prévoit d'accueillir 9.000 salariés, dans des locaux favorisant le flex office. De plus, le groupe financier Nationwide a également transformé certaines de ces agences en espaces de télétravail pour permettre à ses 13 000 salariés britanniques de télétravailler où ils le souhaitent, y compris depuis l'une des agences bancaires du groupe.

• L'instauration du télétravail n'a cependant pas que des aspects positifs. Certains ont ressenti un sentiment d'éloignement de leurs collègues et d'appartenance à leur entreprise. Après une large vague de démission en France, les entreprises se penchent de plus en plus sur le bien-être de leurs salariés et la mise en place d'un mode de travail hybride pertinent. Des initiatives commencent à voir largement le jour comme Optimus qui propose d’améliorer le bien-être des salariés ou encore le Working Game, un jeu vidéo niçois, qui booste le bien-être au travail.