Atoa veut promouvoir le paiement Pay-by-bank
La fintech irlandaise Atoa, basée au Royaume-Uni, a clôturé un cycle de financement de démarrage de 6,5 millions de dollars dirigé par Valar Ventures, un fonds américain soutenu par PayPal et le premier investisseur de Facebook, Peter Thiel. Pour rappel, Valar Ventures a déjà soutenu des fintechs telles que Wise, Xero et N26 en Europe.
LES FAITS
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Atoa vise à rendre les paiements par carte acceptés pour les commerçants PME en utilisant les paiements compte par compte
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En permettant aux clients de payer en magasin par virement bancaire instantané, les commerçants peuvent éviter des frais de transaction de 1 à 2 %
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Les consommateurs n'ont pas besoin de télécharger d'applications supplémentaires et peuvent approuver les paiements via leur application bancaire existante, dont disposent 80 % des consommateurs britanniques.
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Les entreprises peuvent télécharger l'application Atoa, connecter le compte bancaire du commerçant et commencer à accepter les paiements après un processus de configuration de 5 minutes.
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La solution permet d'accepter les paiements par SMS, Pay-by-link ou les paiements par code QR dans l'application Atoa (ou sur le support QR physique à côté de la caisse)
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Les clients peuvent payer en magasin en scannant le code QR du commerçant, en sélectionnant le compte à partir duquel payer et en autorisant le montant.
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L'entreprise a enregistré une augmentation de 60 % des paiements mensuels traités et le cycle d'amorçage a porté le financement total de l'entreprise à 8,6 millions de dollars.
ENJEUX
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Eviter les frais de commisions de Visa et Mastercard : la solution évite les frais de Visa et Mastercard, qui représentent 98 % des transactions par carte de débit de 850 milliards de livres sterling au Royaume-Uni.
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Offrir des virements instantanés pour une trésorerie des marchands en temps réelle : le paiement étant un virement instantané de compte à compte il permet donc une meilleure gestion de la trésorerie, permettant aux commerçants de pouvoir la gérer en temps réelle.
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Baisser le coût des paiements qui avait une tendance haussière depuis 2016 : la Coalition pour l'économie numérique (COADEC) estime que les coûts de paiement ont augmenté de 44 % depuis 2016.
MISE EN PERSECTIVE
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Les investisseurs précédents d'Atoa incluent les bailleurs de fonds Monzo et Tide, Passiona Capital et Leo Capital, basé à Singapour.
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Pour rappel, l'European Payments Initiative (EPI), vient d'achever officiellement son projet à court terme et l'acquisition de deux entreprises du Benelux, Payconiq et Currence (à l'origine de la solution de paiement iDEAL). Ces deux acquisitions marquent également le retour des banques néerlandaises au capital d'EPI Company via ABN Amro et Rabobank. Initialement conçu comme un concurrent de Visa et Mastercard, EPI s'est fixé une nouvelle feuille de route et s'est doté des moyens technologiques pour développer une véritable solution paneuropéenne de paiement. Une phase de test est prévue pour la fin de l'année.
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Les banques françaises, allemandes, belges et néerlandaises souhaitent étendre leur système de paiement paneuropéen EPI, tandis que le système de paiement mobile polonais Blik souhaite étendre ses solutions de paiement dans la zone euro, notamment en France. L'actualité confirme l'intérêt pour les alternatives aux cartes bancaires, mais aussi la fragmentation du marché européen, où les solutions nationales doivent encore être finalisées.