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  • Stratégie d'acteur
  • France

Retour d'expérience : Les grandes entreprises investissent de plus en plus dans les start-up

Une étude publiée par le BCG et RaiseLab montre que les investissements directs par des entreprises françaises dans des start-up ont été multipliés par 10 depuis 2012. Mais, si les CVC (Corporate Venture capital) se sont fait une place dans l'écosystème français, seul un tiers de ces rapprochements capitalistiques sont des succès. Cette étude point du doigt l'importance du partage d'expérience et de la collaboration dans des schémas de partenariats qui tiennent plus de l'open innovation que de l'investissement pur.

LES FAITS

  • L'étude note une multiplication par dix des investissements directs par des entreprises françaises dans des start-up depuis 2012. 480 opérations ont été financées par des CVC en 2021 contre 46 en 2012.

  • 70 % des 40 fonds de CVC français ont été créés au cours de la dernière décennie et ils représentent 30 % du capital-risque en France en 2021.

  • Le portefeuille moyen d'un CVC comporte 13 start-up et réalise 7,5 transactions par an en 2021 (contre 2 start-up et 3,5 transactions par an en 2016).

  • Les CVC restent tout particulièrement intéressés par les levées de fonds en série A puisque 43 % des investissements sont faits à cette occasion, 30 % en amorçage, 23 % en série B et 3 % en série C et plus.

  • Les grands groupes, pour leur part, montrent des attentes différentes des fonds classiques :

    • Les synergies commerciales sont les principales attentes de cette collaboration,

    • devant le retour sur investissement et l'innovation.

    • Seulement 4% mettent en avant cette participation comme étant une possible préacquisition.

ENJEUX

  • Un mode d'investissement plus opérationnel : Les grandes entreprises jouent un rôle de structuration de plus en plus important dans l’écosystème entrepreneurial, comme le souligne le BCG. Le positionnement et les attentes de ces dernières sont différents de celles des investisseurs classiques. Au-delà des logiques de financement, l'investissement des corporates dans les start-up répond aussi à des objectifs d'accélération de l'innovation et de partenariats industriels.

  • L'importance d'une stratégie de long terme et du partage d'expérience : Si les investissements de grands groupes dans des start-up sont importants dans le paysage français, un tiers seulement (35 %) sont des succès et un tiers (36 %) des échecs. Pour le BCG il convient de préciser clairement en amont la stratégie d'investissement du CVC. Le suivi de la collaboration est également essentiel tout comme la capacité d'adaptation du CVC aux priorités fixées par le groupe. Selon le cabinet, un partage des retours d'expérience des deux parties permettrait aussi d'anticiper les freins au succès, de mettre en place les conditions nécessaires à une collaboration harmonieuse et, ainsi, de limiter les échecs.

MISE EN PERSPECTIVE

  • Si l'échec du rachat de la fintech Fidor par le groupe BPCE a été particulièrement remarqué, la banque n'a pas pour autant renoncé à sa stratégie d'investissement dans les fintech. Elle annoncait en mars dernier, un investissement dans Bridge, l’activité BtoB de Bankin’ qui devrait lui permettre de prendre le virage du virement instantané.

  • Crédit Mutuel Arkéa connu pour ses investissements early-stage dans les fintech, s'est récemment séparé de plusieurs des startups qu'elle avait fait grandir : Budget Insight, Leetchi ou encore Mangopay. La banque recadre aujourd'hui ses investissements avec sa stratégie dans le domaine de la proptech.