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Retour d'expérience : comment Pixpay capitalise sur son rapprochement avec GoHenry

Rachetée en 2022 par l'acteur britannique GoHenry, la néo-banque pour enfants, Pixpay, poursuit son déploiement en Europe en ouvrant ces derniers jours une nouvelle filiale en Italie. Alors que ce marché s'est avéré compliqué pour une majorité des acteurs français qui s'y sont lancés, Pixpay semble tirer son épingle du jeu grâce à un partenaire qui en a fait son fer de lance pour s'internationaliser.

LES FAITS

  • Pixpay est une néo-banque d'origine française lancée en 2019, qui s'appuie sur l'infrastructure technique de Treezor. Elle propose une offre de carte bancaire et une application mobile co-pilotée (parents / enfants) qui s'adresse aux enfants de 10 à 18 ans.
  • Depuis son lancement, Pixpay s'est également lancée en Espagne en 2021 et désormais en Italie.
  • Le choix de ces deux pays s'explique par la structure du marché qui présente un fort potentiel pour la start-up :
    • L'Espagne compte 4,2 millions d'adolescents, très peu équipés en cartes de paiement ; et le marché ne compte quasiment pas d'offre alternative, notamment de la part des acteurs bancaires
    • En Italie, 5 millions d'adolescents de plus de 10 ans pourraient potentiellement être équipes. Les parents italiens sont 86 % à estimer qu'il est important d'éduquer financièrement leurs enfants, mais seuls 15 % disent avoir les compétences pour le faire. Enfin, ils sont 80 % à donner de l'argent de poche en espèces.
  • En France, Pixpay compte 200 000 membres inscrits (parents et enfants), soit plus de 100 000 comptes payants au total. La difficulté que Pixpay a rencontrée sur le marché, contrairement à l'Italie et l'Espagne, c'est le grand nombre d'offres bancaires pour les jeunes, lancées notamment de la part des banques en ligne (comme Boursorama) ou des acteurs traditionnels (comme La Banque Postale ou Société Générale).
  • GoHenry, pour sa part, compte 2 millions de clients (dont ceux de Pixpay) répartis entre le Royaume-Uni, les Etats-Unis, La France, l'Espagne et l'Italie. Contrairement à Pixpay, GoHenry adresse les enfants à partir de 6 ans.

ENJEUX

  • Miser sur la puissance de GoHenry et dupliquer son modèle : GoHenry a permis à Pixpay de lever plus facilement des fonds et, ainsi, de financer son expansion à l'international. La fintech conserve sa marque, qui sera celle qui sera privilégiée pour ouvrir d'autres pays. Pixpay vise notamment l'Allemagne et d'autres pays européns où le potentiel de croissance est important.
  • Rentabiliser le modèle en trouvant de nouvelles sources de revenus : comme toutes les autres néo-banques du marché français, Pixpay a fait le constat de la difficulté de trouver un modèle économique pour son offre, sachant que les jeunes ont des dépenses très restreintes (donc peu de commissions pour Pixpay) et que le tarif des offres est très agressif (entre 2 et 3 euros par mois). Sur ce segment, les banques tratitionnelles ont fait valoir leurs points forts en misant sur la fidélisation opérée par le biais des parents ce qui a contribué à faire baisser le prix des abonnements. Aussi, comme toutes les fintech BtoC, Pixpay envisage de lancer de nouvelles offres premium en 2023. Elle a aussi lancé son coach en fin d'année 2022, qui lui permettra de se rémunérer en tant qu'apporteur d'affaires lorsqu'elle recommandera un établissement à l'un de ses clients devenu adulte.

MISE EN PERSPECTIVE

  • En France, le leader sur ce segment est l'offre Freedom de Boursorama Banque, qui compte près de 120 000 clients. Pixpay arrive donc en deuxième position. Deux fintech françaises ont fermé leurs portes récemment, Vybe et Xaalys.
  • L'objectif de Pixpay est de capter 2 millions de clients en Europe d'ici 2025 ou 2026.
  • GoHenry a enregistré un chiffre d'affaires de 42 millions de dollars en 2021 et aurait une part de marché d'environ 15 % au Royaume-Uni ; ce qui lui a permis de lever près de 56 M€ en octobre dernier.