Mooncard lève 37 millions d'euros et vise la rentabilité
Mooncard, spécialisée dans la carte de paiement des dépenses professionnelles, a clôturé un nouveau cycle de financement de série C, censé assurer sa rentabilité cet été et stimuler sa croissance.
LES FAITS
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Crée en 2016, Mooncard fournit une solution SaaS pour les cartes de crédit professionnelles des employés. Il se connecte également aux logiciels comptables de l'entreprise cliente (SAP, Cegid, Sage...) pour automatiser entièrement le traitement des dépenses et des notes de frais :
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L'outil identifiera également la TVA récupérable, notamment en traitant directement les données auprès du schème (Visa).
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Les cartes sont totalement paramétrables par employé ou profil d'utilisateur (exemple : service marketing, service RH, ...) sur la base de 60 critères. Il est possible de :
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définir un plafond quotidien,
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activer et désactivité des catégories de dépenses (restaurants, stations-service, achats internationaux, paiements en ligne, etc.) via des "codes marchands" (MCC),
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paramétrer un sms de validation par les managers par SMS,
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Tout cela depuis un dashboard en temps réel
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Les abonnements mensuels commencent à 49 €/mois pour les PME et 500 €/mois pour les grandes entreprises (plus 5 €/mois par carte).
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Le modèle économique de Mooncard repose également sur une commission payée par Visa pour chaque transaction.
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Les cartes sont émises par Visa et assurées par AIG et Gras Savoye, physiquement ou virtuellement.
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Mooncard s'est associée à Flying Blue pour gagner des Miles Air France-KLM sur chaque dépense, similaire au programme American Express.
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Mooncard annonce un financement en série C de 37 millions d'euros, elle accueille deux nouveaux investisseurs :
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Orange Ventures et le fonds canadien Portage, qui viennent s'ajouter aux investisseurs historiques (Aglaé Ventures, Blackfin Capital, Partech, Raise Ventures) qui ont également participé.
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Elle embauche 150 salariés, et détient plus de 6 000 clients (dont Air France, Mirakl, Vinci, Norauto) :
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dont 400 à l'étranger, et environ 500 établissements publics (cabinet du premier ministre, ministères, régions, départements, police, gendarmerie).
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Le chiffre d'affaires n'a pas été divulgué, mais elle estime que le volume de paiement traité dépasse plus de 200 millions d'euros par an et continue de doubler chaque année.
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La société est présente en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Espagne, en Italie et aux Pays-Bas.
ENJEUX
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Une potentielle synergie avec Orange : la participation d'Orange Ventures promet des synergies potentielles avec l'opérateur, y compris l'analyse de données pour les gestionnaires de flottes automobiles.
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Une levée de fonds pour assurer les performances économiques : grâce à cette levée, la startup a vu augmenter de 45% sa valorisation, avec une rentabilité attendue pour cet été. Cette levée vise également à renforcer les pays où Mooncard est présent depuis plus d'un an et à continuer à développer de nouveaux projets.
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Permettre aux entreprises de faire des gains de productivité : le secteur B2B poursuit sa quête de digitalisation. Après avoir attaqué activement le marché B2C, l'innovation en matière de paiement est devenue un véritable enjeu pour les entreprises. La raison d'être de Mooncard est de faire gagner du temps en évitant de ressaisir les notes de frais et d'améliorer le bien-être des salariés en offrant aux salariés un moyen de paiement, notamment sur les tâches sans valeurs ajoutées.
MISE EN PERSEPCTIVE
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Les fintechs alliant le côté financier et RH (Rhtech) sont de plus en plus convoitées par les investisseurs. Par exemple, l'année dernière, Spendesk a levé 100 millions d'euros pour stimuler sa croissance et conquérir de nouveaux marchés.
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En mars 2023, la start-up française N2F (application de gestion des notes de frais pour les PME et ETI), a bouclé un tour de table de 24 M€ avec le PSG Equity. Le premier cycle de financement a été utilisé pour croître grâce à l'internationnalisation, embaucher 200 employés et développer davantage le dernier produit de l'entreprise, le logiciel de gestion des ressources humaines, Keeple.
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Récemment, une nouvelle incursion sur le marché de Qonto. C’est la suite logique pour Qonto après le rachat de Penta en 2022, qui continue d’adapter son offre aux entreprises, pour leur offrir une solution couvrant les besoins à 360°. Après le lancement en 2023 de la plateforme de financement et du Hub comptabilité, Qonto lance un outil de gestion des notes de frais.