Logo

Site non disponible sur ce navigateur

Afin de bénéficier d'une expérience optimale nous vous invitons à consulter le site sur Chrome, Edge, Safari ou Mozilla Firefox.

adnews
  • Paiement
  • États-Unis

Avec IOS 16, Apple s'affranchit des banques et dévoile une option « Pay Later »

Alors que des signaux contraires commencent à obscurcir les prévisions jusqu'alors enthousiastes du marché du Buy Now Pay Later, Apple entre sur le marché à l'occasion de la sortie de la dernière version de son système d'exploitation mobile iOS. Apple avait annoncé son intention de proposer son propre service de paiement fractionné et, plus globalement, de développer davantage ses services de paiement. Une intention qui se concrétise à nouveau aujourd'hui, mais qui marque également un virage stratégique de la part d'Apple, qui s'affranchit des banques pour imposer Apple Financing.

LES FAITS

  • Avec Apple Pay Later, il est désormais possible de réaliser un paiement en 4 fois sans frais étalé sur six semaines.

  • Pour optimiser la gestion budgétaire, l’application permet de voir les montants restant à payer simplement, mais également l’échéancier.

  • Alimenté par la solution de Mastercard (Installment), Apple Pay Later est disponible partout où Apple Pay est disponible aux États-Unis, à la fois dans les applications et sur le Web.

  • Apple Pay Later fait partie de la mise à jour logicielle iOS 16 iPhone d’Apple qui, si elle suit le cycle de publication typique d’Apple, arrivera à la mi-septembre.

  • Ce n’est pas la seule mise à jour à venir sur Apple Pay, car plus tôt cette année, il a dévoilé « Tap to Pay ». Pour faciliter les transactions des particuliers (mais aussi des PME), Apple propose désormais le paiement via Apple Pay directement d’un iPhone à un autre.

ENJEUX

  • Accélérer le développement de ses fonctionnalités de paiement, pour enrichir l'Apple wallet qui devient un élément central de l'écosystème de services de la marque à la pomme : Apple aurait longtemps travaillé avec Goldman Sachs sur un service « payer plus tard », et la décision du géant de la technologie d’acquérir la fintech britannique Credit Kudos en mars aurait également été liée à ses plans de lancer rapidement son service de BNPL. Mais là où Apple surprend, c'est précisément dans son choix de ne pas laisser Goldman Sachs gérer ces prêts. Avec Apple Financing, une filiale dédiée et dotée des fonds propres nécessaires, Apple fait pour la première fois un mouvement autonome vers les services financiers et prend notamment en charge le scoring de ses clients, en s'appuyant sur l'expertise acquise lors du rachat de Credit Kudos.

  • Un lancement dans une conjoncture difficile : Ce lancement sera probablement un coup supplémentaire pour Klarna et Affirm, qui ont tous deux connu quelques mois difficiles avec la chute des cours des actions et les licenciements opérés récemment. Pourtant, Apple se heurtera probablement aux mêmes difficultés que ses concurrents, à commencer par le durcissement à venir de la réglementation. Apple envisagerait par ailleurs de proposer également du crédit (Pay monthly), cette fois avec des partenariats bancaires (Goldman Sachs ?). 

MISE EN PERSPECTIVE

  • Le BNPL reste incroyablement populaire parmi les consommateurs américains. Plus de 51 % des Américains ont déclaré avoir utilisé un service de BNPL en mars 2021, selon un sondage. Et Accenture estime que le nombre d’utilisateurs de BNPL aux États-Unis a atteint 45 millions en 2021.

  • Mais les produits BNPL font l’objet d’un examen de plus en plus minutieux de la part des régulateurs, dont certains soutiennent que le modèle économique du BNPL est inutilement risqué. Dans une enquête réalisée l’année dernière par Credit Karma, plus d’un tiers des répondants qui avaient profité de plans de financements de type BNPL ont déclaré avoir pris du retard sur leurs remboursements.