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Adyen dévoile les chiffres de la fraude dans le retail français

Adyen a une fois de plus effectué une étude annuelle sur le retail dans le monde en traitant notamment la question de la fraude. Sans surprise, l’année 2023 a connu une hausse spectaculaire des cas de fraude aux paiements. L’étude montre cependant que les commerçants et les consommateurs prennent peu-à-peu conscience de l’importance d’être vigilants et orientent leurs choix et fonction des risques.

LES FAITS

  • Adyen a publié la semaine dernière les résultats de son « Retail Report » de 2024, portant sur l’année 2023 et effectué en collaboration avec le CEBR (Center for Economic Business and Research). Le dossier donne un aperçu global de l’état de la fraude dans le secteur du retail.

  • Au niveau mondial, le rapport explique que près de la moitié (45 %) des entreprises mondiales du secteur du retail ont été victimes d’activités frauduleuses, de cyberattaques, ou de fuite de données durant l’année 2024. Ce qui représente une hausse de 32 % par rapport aux chiffres de 2022. Côté français, cette augmentation est même de 56 %.

  • En France, le secteur du retail aurait ainsi perdu 17 milliards d’euros en 2023 avec notamment :

    • 2,4 milliards de pertes pour le secteur du luxe,

    • Plus de 2,2 milliards de pertes pour le secteur des articles de sport/outdoors.

  • Les consommateurs n’ont pas été épargnés non plus. Au niveau mondial, 35 % d’entre eux ont été victime d’une fraude aux paiements au cours de l’année 2023, contre 23 % en 2022.

  • Les montants ont également beaucoup augmenté : en France, le montant moyen perdu par un consommateur lors d’une fraude aux paiements était de 601 euros en 2023, ce qui représente une hausse de 241 % par rapport à 2022 (175 euros) selon Adyen.

  • L’étude a été réalisée sur plus de 38 000 adultes issus d’une vingtaine de pays différents. Du côté des commerçants, plus de 13 000 ont répondu à l’enquête.

ENJEUX

  • Un manque de réaction pour certaines entreprises : Même si près de la moitié des entreprises dans le monde et en France étudient le fait de changer de prestataire de services de paiement pour des services plus sécurisés (respectivement 54 % et 43 %), Adyen souligne que deux tiers seulement des entreprises (64 %) ont répondu avoir mis en place des systèmes de prévention efficaces contre la fraude. Un chiffre relativement bas quand on voit les montants des pertes dues à la fraude. Néanmoins, l'intérêt grandissant des clients pour des solutions de paiement sécurisées devraient motiver les entreprises à investir dans des solutions efficaces.

  • Paradoxe du comportement des consommateurs lors d’un paiement : Alors que la tendance semble s’orienter vers des parcours toujours plus frictionless et rapides, l’étude montre que la hausse de la fraude aux paiements a un véritable impact sur le comportement des consommateurs, en ligne comme en magasin. En effet :

    • Près d’un quart des consommateurs dans le monde (24 %) choisissent un magasin si celui-ci a mis en place des mesures de sécurité élevées (contre 18% en France).

    • 22 % apprécient le fait que les retailers demandent une vérification d’identité via des moyens différents, même si cela allonge la durée du parcours de paiement (17 % en France).

MISE EN PERSPECTIVE

  • L’étude montre finalement que les entreprises sont généralement sensibles aux règlementations en matière de paiement. Au sein de l’Union Européenne, le secteur devrait d'ailleurs connaitre des évolutions d’ici quelques années puisque la troisième directive sur les services de paiement (DSP3) est aujourd’hui à l’étude. Plus de la moitié des entreprises interrogées (55 %) ont indiqué être en réflexion sur les manières de se conformer à cette prochaine directive.

  • La hausse de la fraude s’explique par la capacité des fraudeurs à développer de nouvelles techniques et à déjouer les systèmes de lutte contre la fraude. Dans le but de réduire la difficulté de reconnaissance de ces nouvelles méthodes de fraude, les sociétés s’appuient de plus de plus sur l’intelligence artificielle. Mastercard par exemple, a lancé une IA générative développée et entrainée dans le but de lutter contre les fraudes dans les transactions.