Meyon démocratise la gestion de patrimoine
Un nouveau robo-advisor vient de faire son apparition sur le marché français. Baptisée Meyon, il repose sur une application mobile mais table surtout sur un positionnement cross-canal pour combler les attentes de sa cible affinitaire : celle des plus aisés. Un moyen de s'installer sur le marché alternatif de l'investissement, de plus en plus concurrentiel.
LES FAITS
- Meyon prend donc la forme d'une nouvelle application mobile lancée le 22 septembre dernier. Elle est portée par la FinTech éponyme qui promet de donner accès aux meilleurs conseils et services financiers pour les particuliers aisés, sans toutefois s'identifier comme une banque privée.
- Son application porte plusieurs fonctionnalités permettant d'épargner, d'investir, et de gérer un patrimoine de manière ultra simplifiée. Des conseillers en gestion de patrimoine sont par ailleurs accessibles pour apporter des informations pertinentes et personnaliser aux utilisateurs du service.
- Parcours clients :
- ces derniers sont avant tout invités à créer un compte et à télécharger l'application,
- ils simulent ensuite leur projet d'investissement en quelques secondes,
- l'IA de Meyon, associée à des conseillers humains, présentent alors les solutions d'investissement les plus pertinentes pour chaque profil,
- l'utilisateur du service peut ensuite suivre son patrimoine et optimiser ses placements au fil de l'eau et des conseils reçus.
- Meyon propose notamment un livret d'épargne pour investir sans risque et sans limite de plafond. Mais le service permet aussi de gérer ses investissements immobiliers, une assurance-vie ou ses placements sur le marché.
- Le service est proposé dans le cadre de plusieurs formules, la première étend gratuite. L'offre Meyon + est ouverte pour des placements minimum de 50 000 euros et l'offre Meyon Ultim pour des placements supérieurs à 500 000 euros. Ces dernières offres sont payantes, permettent d'accéder à une agence située sur Paris et à un accompagnement encore plus personnalisé.
- Meyon prévoit par ailleurs de lancer, à moyen terme, une carte de paiement Visa pour permettre à ses clients de régler leurs dépenses.
ENJEUX
- Un positionnement affinitaire pour se différencier : La carte jouée par Meyon pour se lancer sur le marché de plus en plus concurrentiel qu'est celui de l'investissement est celle de l'affinitaire. Meyon opte en effet pour un modèle tourné vers la clientèle haut-de-gamme, des plus aisés, pour justifier de l'existence de son service.
- L'effort du cross-canal : Meyon se distingue aussi de la vague des robo-advisors et de la tendance au tout numérique pour, justement, correspondre aux attentes de sa cible en matière de conseils humains à valeur ajoutée. La FinTech porte donc un modèle alternatif et cross-canal forcément plus complet et qualitatif.
MISE EN PERSPECTIVE
- La multiplication des services d'investissement se poursuit, en France comme dans le reste du monde. Dernièrement, plusieurs initiatives ont néanmoins particulièrement marqué l'actualité dans l'hexagone, à l'image de celles de Blast.com, de son tout récent alter égo Roundtable, du plus responsable BIM, du nouveau service dédié à l'investissement immobilier Bricks.co ou bien encore de l'initiative Meyon censée démocratiser la gestion de patrimoine via une application mobile.
- Reste que sur le terrain de l'innovation, et en particulier s'agissant des thématiques financières, les initiatives présentées comme révolutionnaires disruptent aussi, parfois, la réglementation. Ainsi, après avoir suscité une vague d'investissement, Bricks a dû revoir ses ambitions suite aux restrictions imposées par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) sur la nature participative des investissements reçus par la FinTech.
- Quant à Blast, en dépit de ses ambitions, la FinTech a finalement choisi de ne pas adopter le statut de conseiller en investissement afin d'éviter d'entrer en conflit avec la règlementation.