Les paiements par mobile commencent à s’ancrer dans les usages des consommateurs

Le nombre de paiements mobiles a augmenté rapidement depuis son introduction en 2017 et devrait atteindre 845 millions de transactions d'ici 2022. Avec l'expansion de la technologie SoftPOS, les smartphones deviennent également un terminal de paiement populaire pour les distributeurs.

LES FAITS 

• Selon le rapport 2022 de l'OSMP, le nombre de paiements mobiles en France a augmenté de 137 % pour atteindre 845 millions de transactions en 2022.

• Ce moyen de paiement représente déjà à lui seul 5,7 % des paiements par carte en magasin depuis son lancement en 2017. Et a un poids total de 18 milliards d'euros (augmentation de 136 % par rapport à 2021).

• Le paiement mobile est souvent utilisé via des solutions comme Apple Pay, Google Pay, Samsung Pay et même Lydia. Les jeunes utilisateurs sont toujours particulièrement enthousiastes, avec 29 % de moins de 35 ans qui l'utilisent régulièrement.

• En parallèle, l'OSMP constate que les taux de fraude pour les paiements mobiles sont six fois plus élevés que sur les autres paiements par carte en magasin (taux de fraude de 0,061 %).

• Dans sa roadmap pour fin 2023 et l'année prochaine, l'observatoire vise à travailler spécifiquement sur la communication autour de la prévention de l'usurpation d'identité et la lutte contre la fraude aux paiements.

ENJEUX 

• Le paiement mobile a le vent en poupe surtout chez les jeunes générations : même si la part des paiements mobiles est encore modeste, on constate une augmentation significative sur l'année 2022. L'usage devient de plus en plus courant, notamment chez les moins de 35 ans (29 % utilisent régulièrement les paiements mobiles).

• Un taux de fraude plus élevé : cependant, les transactions ne sont pas sans risque. En effet, le taux de fraude (0,061 %) est six fois plus élevé que sur les autres paiements par carte en magasin. Selon l'Observatoire de la Banque de France, la raison principale est l'enregistrement frauduleux de cartes volées. Il s'agit de l'enregistrement initial d'une carte sur un smartphone dans le but d'effectuer des transactions à l'insu du titulaire de la carte. Aussi, l'OSMP attire l'attention sur la recrudescence des fraudes par ingénierie sociale.

• Le smartphone aussi utile pour payer qu’encaisser : le smartphone est devenu rapidement un moyen de paiement comme un autre et, de plus en plus, il devient aussi un terminal d'encaissement pour les professionnels. L'Observatoire exhorte les commerçants à "redoubler de prudence lors de l'introduction de ces nouveaux terminaux grand public".

MISE EN PERSPECTIVE 

• D'autre part, l'Observatoire met en garde contre l'introduction de solutions SoftPOS en magasin pour des raisons de sécurité. Ces solutions SoftPOS sont de plus en plus nombreuses sur le marché. C'est le cas, par exemple, avec l'annonce d'un partenariat entre Visa et Decathlon, qui apportera la solution SoftPos à leurs magasins en France. 

• Alors que l'utilisation des paiements mobiles semble être de plus en plus intégrée à l'usage des consommateurs, d'autres solutions de paiement émergent, telles que l'introduction des "Software Defined Vehicule"(Véhicules définis par logiciel) qui transforment les voitures un véritable wallet, ou encore des innovations telles que la technologie palmaire d'Amazon.