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Le gouvernement veut dématérialiser tous les titres-restaurant

Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, a annoncé dans la semaine la dématérialisation complète des titres-restaurant en France. Cette décision a notamment été prise en raison des contraintes exprimées par les restaurateurs concernant la prise en charge des titres papiers. Il s'agirait de l'aboutissement d'un processus de dématérialisation qui s'est fait très lentement depuis son démarrage en 2014.

LES FAITS

  • La dématérialisation généralisée des titres restaurant en France est prévue avant 2026 selon les dernières annonces du gouvernement.

  • C'est dans une interview donnée cette semaine qu'Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, a précisé cette décision. 

  • Pour les salariés utilisateurs de ces titres, fini le titre papier donc, ils devront nécessairement utiliser une carte ou une application pour régler leur repas. 

ENJEUX

  • Réduire les coûts d'acceptation : La réduction des coûts pour les restaurateurs et les utilisateurs est pointée du doigt comme la première raison ayant poussé le gouvernement à prendre cette décision en matière de dématérialisation. La ministre précise avoir missionné l'Autorité de la concurrence pour vérifier le caractère équitable de la gestion des titres par les principaux acteurs du marché. Ces résultats doivent bientôt être présentés. Ce marché est en effet réputé pour une certaine opacité. Depuis sa création en 1967 et pendant de longues années, 4 acteurs ont détenu le monopole de ce marché (Edenred, Up, Sodexo et Natixis Intertitres), créant un certain verrouillage pour tous les acteurs de la chaîne.

  • Accompagner les salariés comme les restaurateurs dans une période de restriction économique : le principal enjeu de cette décision de la ministre est en effet que le titre-restaurant est un avantage salarial fort et un levier à activer en urgence. De même, pour les restaurateurs affaiblis par la crise sanitaire, il est important d'accepter les titres-restaurant pour récupérer du trafic, sans pour autant que cela se transforme en une charge administrative difficile à gérer.

  • Des titres papiers dépassés ? Les titres papiers qui demeuraient sur le marché sont de moins en moins bien acceptés par les restaurateurs. La raison ? Une prise en charge contraignante depuis la fermeture de la CRT (Centrale de Règlement des Titres) le 28 février dernier. Sa mission était de traiter et de rembourser les titres restaurant papier aux affiliés acceptant ces titres. Aujourd'hui, les restaurateurs doivent envoyer ces titres aux émetteurs, ce qui représente un coût supplémentaire mais aussi un temps de traitement rallongé. 

MISE EN PERSPECTIVE

  • Près de cinq millions de Français salariés utilisent actuellement des titres-restaurant. Or le marché des titres restaurant est aujourd'hui dominé à 90 % par les géants du secteur à savoir Edenred, Up, Bimpli et Sodexo.

  • Leur hégémonie représente un avantage pour ces acteurs du marché autant qu'une menace puisque la Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme a d'ores et déjà annoncé un plafonnement des commissions (aujourd'hui fixées entre 3 et 5 % du montant) en cas de "dysfonctionnement" du marché.

  • L'Autorité de la concurrence avait par ailleurs déjà sanctionné ces acteurs en 2019, pour leurs pratiques anti-concurrentielles. Et les nouvelles annonces du gouvernement ont déjà eu un impact négatif sur certains de ces acteurs dont les titres en bourse ont reculé.