La Banque Postale envisage la fermeture de Ma French Bank

La Banque Postale envisage la fermeture de Ma French Bank, sa banque mobile lancée en 2019, en raison de son manque de rentabilité. Cette décision intervient dans un contexte de concurrence intense sur le marché bancaire en ligne, soulignant les défis liés à la taille critique et à la rentabilité. La fermeture s'inscrit dans la stratégie de restructuration de La Banque Postale, suivant la tendance de rationalisation des activités pour renforcer la rentabilité dans un secteur financier en mutation rapide. En cela, elle affiche un choix à l'opposé de celui d'Orange avec Orange Bank, cessant les investissements à peine 4 ans après son lancement.
LES FAITS
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La Banque Postale a récemment annoncé son intention d'étudier un projet de cessation d'activités pour Ma French Bank, sa banque mobile lancée en 2019.
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Malgré le succès indéniable auprès des clients, la banque mobile n'a pas réussi à atteindre la rentabilité ni à trouver son modèle économique, selon le communiqué du groupe.
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Avec environ 750 000 clients, Ma French Bank n'a pas atteint son objectif de dépasser le million de clients d'ici 2025.
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La Banque Postale estime que d'importants investissements seraient nécessaires pour le développement de Ma French Bank, mais ces dépenses ne cadrent pas avec les priorités de son plan stratégique.
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Une procédure d'information-consultation des représentants du personnel a été initiée cette semaine.
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En cas de fermeture, les 161 collaborateurs de Ma French Bank seraient réaffectés au sein du groupe, selon les assurances de La Banque Postale.
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La procédure de cessation d'activités pourrait prendre entre 12 et 18 mois.
ENJEUX
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La décision de fermer Ma French Bank s'inscrit dans un contexte plus large de restructuration au sein de La Banque Postale : Stéphane Dedeyan, le nouveau patron de La Banque Postale, en poste depuis deux mois, cherche à recentrer la banque sur ses fondamentaux et à prioriser ses investissements. A l'opposé d'Orange avec Orange Bank, La Banque Postale fait le choix radical d'arrêter les activités de sa filiale, avant d'avoir investi davantage.
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La décision de fermeture intervient dans un contexte de marché bancaire en ligne extrêmement concurrentiel, en pleine consolidation, où la taille critique est devenue cruciale pour espérer la rentabilité : Ma French Bank, malgré sa présence dans 7000 bureaux de poste, n'a pas réussi à s'imposer sur un marché déjà encombré avec la concurrence de néo-banques telles que Revolut et N26, ainsi que les filiales de banque en ligne des grandes institutions financières. L'échec de Ma French Bank met en lumière les enjeux liés à la taille critique, à l'efficacité opérationnelle et à la valeur ajoutée dans le secteur de la banque en ligne.
MISE EN PERSPECTIVE
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La Banque Postale, en faisant ce choix, s'inscrit dans une tendance plus large où les acteurs du secteur cherchent à rationaliser leurs activités pour renforcer leur rentabilité.
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La fermeture éventuelle de Ma French Bank par La Banque Postale illustre les défis persistants auxquels sont confrontées les banques en ligne dans un environnement concurrentiel, soulignant la nécessité d'une adaptation constante pour rester pertinente sur le marché financier en évolution rapide.
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Cette initiative fait suite à la décision similaire prise par Orange quelques mois plus tôt, mettant fin à son aventure dans le secteur de la banque mobile.