Un bon début d’année pour Aston iTrade Finance

La plate-forme française de gestion des créances clients, a réalisé une levée de fonds de 6 millions d’euros. Le tour de table a été mené par Seventure Partners, qui a apporté plus de la moitié des fonds. La start-up ambitionne d’atteindre les 4 milliards d’euros de factures traitées en 2017.

Désignée FinTech de l’année en 2015, la société nancéienne offre une plate-forme de services pour aider les entreprises à valoriser leur poste client : relances automatisées, évaluation de la situation des créanciers et mise en relation avec une assurance-crédit ou une société d’affacturage.

Depuis sa création en 2011, Aston iTrade Finance a réussi à lever 10 millions d’euros. En 2016, la start-up a réussi à franchir le cap des 2 milliards d’euros de factures traitées. La FinTech affiche donc une croissance exponentielle de son chiffre d’affaires (près de 978 % en 4 ans), dont la moitié est réalisée en dehors de l’Hexagone.

Par le biais de cette levée de fonds, Aston ITF souhaite accélérer son développement commercial en profitant de son avance technologique. Présente dans plusieurs pays étrangers, la jeune pousse cherche désormais à étendre son offre dans l’un des plus grands marchés européens pour l’affacturage, à savoir l’Allemagne.

Analyse : Le recouvrement de créances, un enjeu majeur

Le recouvrement de créances est devenu un enjeu-clé pour les entreprises ayant besoin de recapitaliser leur trésorerie. Le crédit-interentreprises représente 40 % des actifs des sociétés. Un contexte favorable pour Aston iTrade Finance.  

L’arrivée des FinTech a également permis de réinventer le marché de l’affacturage, comme l’ont montré Arex en Finlande, YayPay au Royaume-Uni ou Finexkap en France. Moins connue, Aston iTrade Finance apporte aux entreprises une solution répondant à certains de leurs besoins stratégiques : l’augmentation du cash et le financement à court terme. La société a réussi à tirer son épingle du jeu grâce à son offre globale de valorisation du poste clients. Elle met en avant sa technologie fluide et digitale, qui permet de faire l’interface entre l’entreprise et des offres d’affacturage ou de recouvrement souvent archaïques et peu dématérialisées.

La jeune start-up compte aujourd’hui 700 clients ; les financements réalisés en ce début d’année devraient lui permettre d’élargir son équipe et d’étendre son offre dans des marchés étrangers à fort potentiel.