Tink : l’autre modèle de l’Open-banking à l’européenne
Les FinTech sont depuis plusieurs années des sources d’innovations pour les banques. Avec l’application de la DSP2, de nouvelles pépites attirent les projecteurs sur leurs solutions. C’est le cas de la start-up suédoise Tink qui, forte de son agrégateur BtoBtoC, lance désormais une plate-forme à destination des développeurs, ouvrant l’accès aux données de 300 banques nordiques.
Tink proposait jusqu’ici un agrégateur en BtoC (pour les clients finaux) et en BtoBtoC (pour ses banques clientes). La nouveauté repose sur le fait qu’elle vient d’annoncer le lancement d’une plate-forme dédiée cette fois aux développeurs.
Cette plate-forme va mettre à disposition d’entreprises tierces les données de 300 banques et institutions financières des pays nordiques, parmi lesquelles BNP Paribas Fortis, ABN Amro, SEB, mais aussi Nordea ou Klarna par exemple. Toute l’Europe sera concernée dans un second temps.
Ce dispositif doit permettre à des fournisseurs divers de créer de nouveaux produits et services financiers reposant sur les données mises à disposition par Tink. Les banques et institutions financières pourront ensuite les proposer à leurs clients (sous réserve qu’ils acceptent de partager leurs données) afin d’enrichir leurs offres.
Mise en perspective : Open-banking : la révolution se met en marche
Alors même que la mise en œuvre de la DSP2 se fait très lentement, l’Open-banking commence déjà à bouleverser le marché des services financiers, par le biais d’acteurs innovants, comme Tink qui agissent comme des moteurs. Cette tendance est aussi renforcée par la multiplication des initiatives venant des banques ; les dernières en date étant celles de RBS avec le lancement d’une marketplace, d'HSBC avec Equifax ou encore de Standard Bank avec Root pour l’assurance par exemple.
La solution de Tink se distingue par son ampleur, puisqu’elle ouvre ainsi les données de 300 banques de la région nordique. Sa plate-forme permet en effet aux développeurs d’accéder aux données des banques sans attendre que ces dernières se soient mises en conformité avec la DSP2 et aient développé leurs propres API, le principal frein à la démocratisation de l’Open-banking actuellement. Ce à 18 mois de la mise en application effective et totale de la DSP2.