Logo

Site non disponible sur ce navigateur

Afin de bénéficier d'une expérience optimale nous vous invitons à consulter le site sur Chrome, Edge, Safari ou Mozilla Firefox.

adnews
  • Innovation
  • États-Unis

Retour d'expérience : Robinhood prépare une entrée remarquée en bourse

La FinTech à l’origine d’une application de courtage en ligne, Robinhood, a décidé de sauter le pas de l'introduction en bourse. L'occasion, aussi, de revenir sur des résultats impressionnants au regard d'une histoire ambivalente.

LES FAITS

  • Robinhood vient d'annoncer avoir déposé une déclaration d'enregistrement pour un premier appel de fonds publics. Autrement dit, la FinTech spécialisée dans le boursicotage s'introduit en bourse. C'est au Nasdaq que Robinhood entend entrer, sous le symbole "Hood".
  • La FinTech n'a pas précisé combien d'actions elle souhaiterait proposer, ni à quel prix. Elle attend pour cela de recevoir l'accord de la SEC, Securities and Exchange Commission et gendarme américain des marchés financiers.
  • Robinhood en a néanmoins profité pour présenter quelques chiffres. Elle table tout d'abord sur une valorisation de plus de 40 milliards de dollars suite à son IPO.
  • Cette ambition s'explique par des résultats très positifs ; Robinhood, qui comptait seulement 5 millions de clients fin 2019, connait une croissance exponentielle et 18 millions d'utilisateurs détiennent désormais 80 milliards d'actifs sur sa plate-forme.
  • En termes de typologie de clients, Robinhood table sur une clientèle âgée à 70 % entre 18 et 40 ans, avec un âge médian de 31 ans.
  • La FinTech a par ailleurs atteint des bénéfices, à hauteur de 7 millions de dollars, en 2020.

ENJEUX

  • Etouffer les polémiques : Cette annonce d'introduction en bourse intervient à peine 24 heures après que la FinTech ait écopé de la plus importante amende de la Finra, pour 70 millions de dollars. L'organisme d'autorégulation de Wall Street pénalise ainsi Robinhood pour avoir divulgué de fausses informations, notamment s'agissant des risques encourus par ses clients vis-à-vis de certains de leurs placements.
  • Consolider son modèle : Si Robinhood parvient à dégager des bénéfices, son modèle reste particulièrement fragile. Outre les procès et amendes toujours en cours à son encontre, Robinhood tire plus de 75 % de ses revenus de la vente d'ordres de ses clients à des « market makers » spécialisés dans le trading haute fréquence. Or l'un d'eux, Citadel, a représenté plus de 30 % de ses revenus en 2020. Un risque évident doublé par celui d'une réforme réglementaire encadrant justement la vente d'ordres annoncée par la SEC.

MISE EN PERSPECTIVE

  • L'histoire de Robinhood est semée d'embûches et de retournements. Elle a notamment connu plusieurs rebondissements.
  • Si la FinTech affiche aujourd'hui un dynamisme important et de bons résultats, elle opère une stratégie paradoxale. Elle affichait ainsi son ambition de démocratiser l'investissement en bourse en le rendant plus responsable et en redonnant du pouvoir aux petits investisseurs. Mais sa taille critique et sa dépendance aux acteurs institutionnels ne lui permettent pas de réellement tenir ses engagements, comme l'illustre le scandale GameStop.
  • D'ailleurs, la FinTech avait annoncé, dans la foulée une levée de fonds majeure pour faire taire cette polémique, stratégie qu'elle réemploie aujourd'hui avec l'annonce de son introduction en bourse.