Retour d'expérience : Le paiement fractionné séduit un tiers des Français

LES FAITS

• Leader du paiement fractionné en France, Floa Bank a réalisé la 3ème vague de son baromètre avec Opinion Way pour faire le point sur l'utilisation de ces facilités de paiement en pleine explosion en France.

• L'enquête montre que les Français plébiscitent effectivement de plus en plus cette facilité de paiement.

• Méthodologie : sondage réalisé par OpininonWay auprès de 1001 Français majeurs en avril dernier.

• Le nombre d'utilisateurs de solutions de paiement en plusieurs fois a augmenté de 6 points par rapport à 2020. Près de 31 % des Français ont en effet eu recours au paiement fractionné en 2020. 25 % ont également utilisé un service de paiement différé pour régler un achat à 14 ou 30 jours.

• 79 % des Français qui ont déjà eu recours à ce mode de paiement souhaitent s'en resservir dans les mois à venir.

• Caractéristiques des transactions :
  • en moyenne, quatre achats sont effectués en ligne ou en magasin chaque année par les Français via le paiement en 3 ou 4 fois.
  • 2 Français sur 3 (62 %) l'utilisent pour des dépenses inférieures à 500 euros.

• Typologie des utilisateurs : le sondage OpinionWay révèle que 37 % des CSP+ ont eu recours au paiement fractionné ces douze derniers mois, contre 24 % des personnes inactives. La moitié des personnes interrogées ont déclaré utiliser le paiement fractionné pour équilibrer leur budget et un quart pour faire face à une dépense imprévue.

ENJEUX

• Des usages qui s'installent : le principal enseignement de cette nouvelle vague concerne la confirmation que l'utilisation du paiement fractionné s'installe dans les usages des Français. Les chiffres concernant les intentions futures continuent d'augmenter, de même que la proportion de clients qui seraient prêts à changer d'enseigne pour bénéficier de cette facilité de paiement (près de 80 % d'entre eux).

• Le paiement fractionné est un marché en plein essor. En 2019, il a dépassé les 6 milliards d’euros et pourrait atteindre 25 milliards d’euros d’ici 2025. Des acteurs comme Oney ont vu leur production de paiement fractionné exploser (+ 51 % au 1er confinement). En France, comme à l’échelle européenne, le marché est devenu très concurrentiel.

MISE EN PERSPECTIVE

• La Banque de France a récemment publié le premier numéro de son Baromètre mensuel de l'inclusion financière qui doit en particulier suivre la question du surendettement en France. D'après ces chiffres, le surendettement est 20 % en-dessous de son niveau de 2019, grâce à une baisse de 24 % du nombre de dépôts de dossiers enregistrés suite aux confinements. Le risque pourrait cependant s'intensifier en situation de reprise de la consommation.

• Si le paiement fractionné passe encore sous les radars de la Banque de France dans le cadre de ces dossiers (du fait qu'il ne concerne que des petits montants et n'est pas considéré comme un crédit), il n'en demeure pas moins que l'explosion de cette facilité de paiement reste sujette à une forte surveillance. Le Trésor britannique travaille avec la FCA depuis février 2021 pour que les entreprises de BNPL soient désormais placées sous sa supervision et encadrées par la loi sur le crédit à la consommation.

• Floa Bank, pour sa part, fait l'objet d'une plainte de la part de l'UFC Que Choisir pour son mini-crédit "Coup de Pouce". Une révision de la directive européenne sur le crédit à la consommation va par ailleurs donner suite à un renforcement de l'information des ménages sur les risques liés à la multiplication de nouvelles solutions de crédits ou de paiements en France. Le paiement fractionné, tout comme les autorisations de découverts, posent donc problème dans la lutte contre le surendettement, et particulièrement dans un contexte de reprise économique et de la consommation.