Retour d’expérience : RCI Bank assure l’équilibre
Alors que l’épargne en France subit toujours les conséquences de la chute des taux de rémunération, les habitudes d’épargne ont radicalement changé depuis 2008, au profit des dépôts à vue. Les captives financières qui s’étaient positionnées en ont aussi subi les conséquences. C’est le cas de RCI Bank and Services. Collecter des fonds reste un défi mais le groupe a compensé par d’excellents résultats sur les métiers du crédit.
Après une année 2015 record ayant permis au groupe Renault-Nissan d’attirer 3,7 milliards d’euros de dépôts au travers de quatre pays (en France, en Allemagne, en Autriche et au Royaume-Uni), RCI Bank and Services annonce avoir capté 2,3 milliards d’euros sur l’année 2016 pour ses comptes Zesto et Pepito.
Le groupe n’a pas donné d’information concernant la répartition de ces dépôts par pays. Il semblerait néanmoins que cette baisse puisse notamment être imputée à la baisse des taux de rémunération du compte à terme Pepito (de 1,70 à 1 %) et à une communication limitée.
Néanmoins, RCI Bank and Services enregistre une année de croissance forte en matière de financement, avec plus d’1,5 million de dossiers financés pour un montant de 17,9 milliards d’euros, soit une production en augmentation de près de 15 % en 2016.
Analyse : Une captive solide pour accompagner un marché en pleine mutation
Avec l’annonce de ces nouveaux résultats, Renault-Nissan confirme la tendance aujourd’hui bien établie et la légitimité de l’activité financière des captives, autant sur le thème du crédit que de l’épargne.
Les comptes épargnes de captives, des comptes comme les autres
La baisse des taux d’intérêt, faisant passer la rémunération des livrets A sous la barre des 1 % a contribué à pousser les épargnants à diversifier leurs placements, mais surtout à laisser dormir leur argent sur leur compte courant. Cette réalité impacte aussi les comptes des captives et Renault en fait aujourd’hui les frais. D’autant que le manque de communication autour des offres du groupe ne permet pas d’imposer RCI Bank and Services aux côtés des banques traditionnelles en France, comme c’est le cas pour les captives allemandes par exemple.
Pourtant, Renault signe une année exceptionnelle et affiche un taux de rentabilité de 18,2 %. Elle a vu encore augmenter sa part de financement sur les véhicules du groupe, grâce à un effort commercial intense. Cette réussite permettra notamment d’accompagner la mutation du groupe sur les métiers de la mobilité.