Renault-Nissan-Mitsubishi : nouveau fond dédié à la « néo-mobilité »
Il faudra désormais compter sur une nouvelle association au sein du secteur automobile. Un fonds d’investissement vient en effet d’être créé conjointement par Renault (40 %), Nissan (40 %) et Mitsubishi (20 %). Le projet doit leur permettre de mieux faire face au boom de la néo-mobilité.
Renault-Nissan-Mitsubishi est présentée comme une nouvelle entité destinée au soutien des start-up, investisseurs et acteurs innovants. Elle sera à la tête d’un fonds de capital-risque grâce auquel un milliard de dollars doivent être réunis sur cinq ans, et 10 milliards d’ici 2022.
Baptisé Alliance Ventures le fonds permettra d’investir 200 millions de dollars dès la première année. Il table sur l’Open Innovation pour soutenir les idées sur les thématiques des véhicules électriques, de la conduite autonome, des services connectés ou encore de l’Intelligence Artificielle.
Ionic Materials, entreprise américaine développant des matériaux pour batteries sans cobalt, est la première entreprise qui profitera des investissements stratégiques de Renault-Nissan-Mitsubishi. Alliance Ventures a pour objectif de devenir le principal fonds de capital-risque du secteur automobile d’ici 2022.
Mise en perspective :Une alliance financière
La création du nouveau fonds d’investissement Renault-Nissan-Mitsubishi apparaît comme une réponse frontale des géants de l’automobile à la transformation profonde de leur secteur d’activité. Il s’agit d’une association d’expertises visant à unir les forces afin de mieux faire face à la révolution en cours.
Un marché plein d’opportunités
La disruption en matière de néo-mobilité a de multiples conséquences, notamment celle d’ouvrir de nouveaux marchés. En 2021, 7 % des revenus automobiles proviendront ainsi des services autour des véhicules connectés, qui seront près de 9 millions à rouler en France d’ici là (soit 16 % du parc automobile) selon une étude publiée par Statista.
D’où une concurrence plus intense, venue parfois d’acteurs totalement déconnectés du secteur de l’automobile. Mais pour les constructeurs historiques, qui font de l’automobile leur cœur de métier, il s’agit finalement d’une opportunité. Développement en interne, soutien d’acteurs innovants ou partenariats entre grands groupes devraient leur permettre de ne pas manquer ce virage.