Qiti mise sur l'Intelligence Artificielle pour créer un "conseiller en assurance 2.0"
L'assurtech Qiti a bouclé son premier financement de 1,9 M€ pour travailler sur un système de "recommandation conversationnelle" et lancer son application. La promesse : proposer un "conseiller virtuel en assurance santé 2.0" pour les nomades, les expatriés et les étudiants partant à l'étranger. Ainsi, l'IA générative fait ses premiers pas dans les compagnies d'assurance.
LES FAITS
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La startup niçoise Qiti, fondée en 2021, travaille sur un système de "recommandation conversationnelle" qui jouera un rôle de conseiller virtuel à un horizon de 4 à 5 ans.
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Qiti s'est positionné sur le marché international de l'assurance santé, ciblant les nouveaux travailleurs nomades, les expatriés et les étudiants partant étudier à l'étranger.
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L'objectif du moteur conversationnel est de recommander les assurances les plus adaptées en fonction de la région géographique et du profil de l'assuré.
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Développée en collaboration avec Allianz, cette assurance santé internationale peut être résiliée à tout moment et a pour but de se renouveler automatiquement à chaque passage de frontière pour conserver le même niveau de protection : grâce à la géolocalisation, Qiti propose des renouvellements de contrat en fonction du profil initialement défini par l'assuré. S'il n'y a pas d'effet tarifaire, le contrat sera renouvelé automatiquement.
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Qiti vient de boucler un élargissement de son financement de pré-amorçage de 400 000 €, dont la moitié provient de Guillaume Sarkozy l'ancien PDG de Malakoff Médéric, de business angels et d'actionnaires, complétant la levée de 1,5 million d'€ en 2022 par Bpifrance, CIC et Régions du Sud.
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Qiti parie sur son application mobile pour diversifier ses services et générer des revenus supplémentaires :
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des alertes (telles que la météo, le risque épidémique ou géopolitique),
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un chat privilégié avec une IA formée par l'Inria,
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un accès à la télémédecine 24h/24
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Les utilisateurs peuvent souscrire ces services en dehors de leur contrat avec Qiti moyennant un abonnement mensuel de 6,99 €.
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Pour les assurés, les services seront inclus dans le contrat d'assruance, couvrant actuellement : l'assurance médicale, le rapatriement, la responsabilité civile et la protection juridique.
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Les formules sont disponibles à partir de 69 € par mois.
ENJEUX
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Miser sur l'IA pour automatiser la gestion de l'assurance, tout en apportant un niveau constant de couverture : le président et cofondateur de Qiti, Christophe Bremard, déclare :
"Nous voulons créer le conseiller en assurance de demain. Celui qui vous posera les bonnes questions au bon moment".
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Pour l'instant la start-up, a recours à des conseillers humains, sa technologie n’étant pas encore totalement opérationnelle, d'autant que les assurés ne sont pas encore prêts à utiliser un assistant 100 % virtuel. Deux chercheurs de l'Inria travaillent à plein temps sur le projet. Une fois le développement terminé, Qiti pourra racheter la technologie auprès de l'institut de recherche public.
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La startup a choisi un marché où les offres d'assurance sont encore limitées, moins flexibles et où les besoins sont bien définis. En outre, la question de l'accès à l'assurance maladie et aux soins médicaux est essentielle pour les voyageurs au long cours qui changent fréquemment de résidence.
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Une levée de fond pour croître et améliorer son positionnement sur le marché : l'objectif de cette levée de fonds est de lancer son application mobile. La start-up compte déjà 1 000 assurés. Elle prévoit un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros en 2024 et 50 millions d'euros en 2025.
MISE EN PERSPECTIVE
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Le marché des « digital nomads », un marché a fort potentiel selon une étude de Two Tickets Anywhere. Le nombre de "digital nomads" est estimé à 35 millions de personnes dans le monde à l'heure actuelle, et la tendance est à la hausse. C’est pourquoi, Qiti, aura en deuxième phase d’expansion, l’idée de l’internationalisation. Son moteur d'IA générative, sera nativement multilingue, pour anticiper cette deuxième phase.
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Depuis ses débuts, l’IA générative a le vent en poupe, notamment impulsée par le fameux ChatGPT. Après avoir été critiquée, bien qu'adaptée à différents cas d’usage, dans différents domaines, l’IA générative commence à trouver sa place et son intérêt, notamment pour les entreprises. La prochaine étape devrait être celle de l'encadrement règlementaire.
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Par ailleurs, l’IA s’est également introduite dans le secteur automobile, depuis quelques années. Notamment, avec l’arrivée, du "Software Defined Vehicule" (SDV), permettant de collecter les données en temps réel des utilisateurs. Plusieurs acteurs, s’intéressent à cette technologie, à l’instar du partenariat entre Renault et Google, qui pourrait faire émerger l’assurance automobile sur mesure, grâce aux données collectées.