Q : le premier assistant virtuel non genré
LES FAITS
- Face aux accusations de stéréotypes portées à l’encontre de certains assistants virtuels, aux voix trop souvent féminines, une équipe d’experts vient de développer la première assistance vocal non genrée.
- Baptisée Q, cette technologie vocale est basée sur la neutralité la plus totale.
- Elle est le fruit d’une collaboration entre Copenhagen Pride, Virtue, Equal AI, Koalition Interactive et thirtysoundsgood, ayant permis le travail commun d’ingénieurs du son, de linguistes, de techniciens de l’IA et de chercheurs en audio.
- Ils ont offert à Q une plage définie entre 145 et 175 Hertz pour s’exprimer.
- Q est proposée en tant que système d’IA Open Source. L’objectif de ses concepteurs est d’inviter les géants des services et du Web à l’origine d’assistants virtuels à intégrer Q à leur propre système.
ENJEUX
- Valoriser un travail collaboratif : outre les nombreux spécialistes sollicités sur le projet, 4 500 personnes ont été invitées à écouter les différentes versions de Q afin d’élire la version définitive établie comme étant la plus neutre.
- Défendre des valeurs fortes : lutter contre l’oppression les stéréotypes, les inégalités,... autant de promesses auxquelles Q envisage de répondre aujourd’hui sur le secteur technologique de l’IA. Et un moyen de lutter contre l’effet « boîte noire » des algorithmes d’IA, soupçonnés de reproduire les biais cognitifs de leurs concepteurs.
MISE EN PERSPECTIVE
- Prenant de plus en plus de place dans les services clients, les IA et assistants virtuels ont parfois été accusés de sexisme. La raison ? Leur voix (souvent) féminine et l’idée selon laquelle le rôle d’assistance serait, de manière sous-entendue, celui des femmes uniquement.
- Des polémiques qui prennent place dans un contexte tendu s’agissant de l’égalité Homme/Femme. Lutte pour l’égalité ou marketing simplement très opportuniste, Q a le mérite d’attirer les projecteurs et d’exister face à des géants tels que Siri, Cortana et autres Alexa.