Orange renchérit pour soutenir les start-up
Orange Digital Ventures investit un million d’euros dans Afrimarket, start-up française spécialisé dans les transferts de fonds et dont le modèle se démarque par sa transparence. Nouvellement créé, le fonds Orange Digital Ventures a pour but d’accompagner les start-up en phase d’amorçage.
Notre analyse : Une approche innovante sur le marché des transferts de fonds
Le marché des transferts de fonds vers le continent africain est estimé à plus de 60 milliards de dollars. La part des envois informels reste cependant importante, en raison notamment de l’importance des commissions prélevées par les organismes de transferts.
Cash-to-goods, en toute transparence
Afrimarket mise sur une politique tarifaire attractive pour trouver sa place sur ce marché. Par l'affectation des fonds, Afrimarket lève tout soupçon d’utilisation non-appropriée. La start-up compte 30 000 clients en Europe et 300 commerces partenaires. Le fonds BIM (Elior) vient lui aussi de lui accorder un million d’euros.
Lancé fin janvier, le fonds Orange Digital Ventures, quant à lui, soutient les nouveaux entrants de plusieurs secteurs : communication, paiements, Big Data, e-santé, sécurité etc. Orange Digital Ventures vient en complément de l’accélérateur Orange Fab déjà mis en place par l’opérateur.
Afrimarket propose une solution qu’elle résume en trois mots : « cash-to-goods ». Son service permet à ses utilisateurs français d’envoyer des fonds vers le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo. En échange de ces transferts, les destinataires peuvent faire l’acquisition de biens et services auprès de points de vente partenaires du réseau Afrimarket.
Chaque envoi est dédié à un usage particulier : médicaments, besoins alimentaires, scolarité. Afrimarket prélève une commission de 5 % sur chaque envoi et, en tant qu’apporteur d'affaire, facture une commission au commerce partenaire.
Cet investissement de la part d’Orange, s’accompagne d’un accord commercial ; Afrimarket devrait bientôt intégrer l’offre Orange Money. La start-up pourrait également gagner deux nouveaux marchés cette année : le Cameroun et le Mali.