Nouvel acteur du paiement BtoB, Hero lève des fonds
En dépit d'une concurrence toujours plus féroce sur le marché de la FinTech, certains nouveaux acteurs parviennent tout de même à tirer leur épingle du jeu. C'est le cas de la jeune start-up parisienne Hero qui cherche à imposer son propre modèle de paiement BtoB sur la scène financière française. Elle propose une offre paramétrable surfant sur les tendances actuelles du BNPL et du paiement différé pour convaincre.
LES FAITS
- Hero était lancée en France fin 2021. La start-up adresse son offre aux TPE et PME françaises en leur proposant des solutions de paiement BtoB variées de paiement comptant, différé (entre 30 et 60 jours) ou en plusieurs fois (3 ou 4 fois plus précisément).
- Hero table sur un modèle classique d'initiation de paiement permettant aux entreprises de générer un lien de paiement à envoyer à leurs clients pour les aider à payer en ligne, en quelques clics.
- La start-up prélève 1 à 4 % de commission sur chaque opération pour se rémunérer. Elle compte actuellement 200 clients et aurait pris en charge quelques 10 000 paiements. Elle afficherait par ailleurs une croissance de 30 % par mois.
- Afin d'assurer le déploiement de son offre, elle vient de réaliser une levée de fonds en Série A pour un montant de 7,4 millions d'euros en actions et 5 millions d'euros en dette auprès d'Avellinia Capital, Paua Ventures, embedded/capital, Rapyd Ventures et d'autres Business Angels.
ENJEUX
- Allier le meilleur des offres : Pour s'imposer face à des concurrents installés tels que Defacto ou Libeo, Hero mise sur un positionnement alternatif capable de proposer les offres des uns et des autres (soit une solution de paiement directe telle que celle de Libeo et une offre de paiement fractionné à l'image de Defacto).
- Tabler sur un marché au fort potentiel : Le marché des paiements des entreprises a atteint 942 milliards de dollars en 2021 et devrait passer la barre des 1 500 milliards en 2027 à l'échelle mondiale.
MISE EN PERSPECTIVE
- L'Observatoire de la FinTech constatait, lors de son dernier rapport sur le premier semestre 2022, un repositionnement des investisseurs de la FinTech et une modification de leur stratégie. La conjoncture plus incertaine aura modifié les habitudes prises ces dernières années, avec des levés de fonds accordées davantage aux plus jeunes acteurs, pour des montants inférieurs qu'à l'accoutumé.
- 66 opérations de levées de fonds ont ainsi été réalisées au premier semestre 2022, contre 56 en à la même période en 2021, pour un montant total de 1,4 milliards d'euros contre 1,3 l'année précédente. L'investissement moyen, à 21 millions d'euros, est néanmoins en baisse de 28 %. Les investisseurs misent donc en effet davantage sur les jeunes sociétés, dont les opérations de financements en amorçage ou en Série A suscitent moins de fonds.
- Et la récente levée de fonds de Hero s'inscrit totalement dans la poursuite de cette tendance sur le second semestre 2022.