Meta ajoute à son tour l'authentification des utilisateurs avec Meta Verified
Après Twitter Blue, Mark Zuckerberg dévoile Meta Verified : un abonnement mensuel pour authentifier son compte et obtenir un badge vérifié. Meta s'aventure à la fois sur le terrain du premium et sur celui de l'authentification des personnes pour répondre aux critiques sur les manquements en matière de modération.
LES FAITS
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Meta Verified, c’est quoi ? C’est la nouvelle offre payante de Meta qui permet aux utilisateurs de faire vérifier leur compte, d’obtenir des protections contre l’usurpation d’identité (grâce à une surveillance régulière de leur compte), mais aussi de gagner en visibilité.
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Meta Verified est avant tout destiné aux créateurs, les entreprises n'étant pas éligibles à cette offre pour le moment ; mais la firme indique vouloir étendre cet abonnement à une audience plus large à l’avenir.
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Pour être éligibles, les comptes doivent répondre aux exigences minimales en matière d’activité, telles que l’historique des publications antérieures, et être âgé d’au moins 18 ans, précise Meta dans son blog post
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Concrètement, Meta Verified permet d’obtenir :
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Un badge vérifié : le compte est authentifié avec une pièce d'identité offcielle correspondant au nom de profil et à la photo du compte Facebook ou Instagram.
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Plus de protections contre l’usurpation d’identité : mise en place d’une surveillance proactive des comptes susceptibles d’usurper d’autres comptes dont l’audience en ligne est en pleine croissance.
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Une assistance en cas de problème : possibilité de parler à une personne réelle en cas de souci avec son compte.
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Plus de visibilité et de portée : le compte est boosté, donc plus susceptible d’apparaître dans les résultats de recherches, les commentaires et les recommandations.
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Des fonctionnalités exclusives pour les créateurs.
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Meta déploie son nouvel abonnement en Australie et en Nouvelle-Zélande dans un premier temps. Après cette phase de test, Meta a pour objectif de déployer cette offre dans le monde entier.
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Meta Verified est accessible à partir de 11,99 $ par mois (pour un achat sur la version Web) et 14,99 $ par mois pour un achat sur iOS et Android.
ENJEUX
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S'attaquer au problème des faux-comptes et de la modération des fake news : Meta Verified promet de mieux protéger les usagers des plateformes du groupe Meta contre le risque d’usurpation d’identité grâce à une surveillance proactive. Le groupe Meta demande à l’utilisateur de fournir sa carte d’identité. Cela implique que les abonnés sont obligés d’afficher leur véritable nom sur leur profil. Avec ce système, il espère régler une grosse partie du problème de la haine en ligne. Tout en réduisant, en plus, les coûts de modération, qui sont très élevés pour le groupe.
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Un nouvelle source de revenus : À l’image de Twitter, qui propose le même type de formule depuis l’arrivée d’Elon Musk, les réseaux sociaux se tournent peu à peu vers le modèle du freemium. Le modèle d’abonnement devient une source de revenus de plus en plus exploitée par les plateformes sociales. En juin 2022, Snapchat dévoilait son abonnement payant Snapchat+. En novembre dernier, Elon Musk déployait Twitter Blue, son abonnement payant pour obtenir la très convoitée coche bleue de vérification. Ce n’est donc pas anodin que Meta se lance aussi sur ce modèle en ce début d’année. Mark Zuckerberg a repris la stratégie d’Elon Musk qui consiste à facturer plus cher les souscriptions depuis un smartphone afin de répercuter les taxes appliquées par les magasins d’applications d’Apple et Google.
MISE EN PERSPECTIVE
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La stratégie à long terme de Meta, notamment en rapport avec ses initiatives liées aux technologies immersives. Le concept de "métavers" qui lui est cher est, en effet, intrinsèquement lié à la gestion d'identités. Au-delà de ce pari technologique, les différents projets gouvernementaux de régulation de l'identité en ligne (en France et ailleurs) sont peut-être aussi perçus comme des opportunités par l'entreprise. Un mouvement qui ne devrait pas manquer de faire réagir les autorités européennes.
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Commercialement, cette nouvelle offre semble ne pas déclencher un engouement immédiat. A la mi-janvier, l’offre payante proposée par Twitter réunissait seulement quelque 180 000 aux États-Unis et 290 000 dans le monde, révèle le média américain The Information.