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Les investissements dans le Cloud peinent à faire recette

Parmi les dernières grandes tendances technologiques ayant participées à la transformation numérique du secteur de la banque et de l'assurance, l'adoption de solutions cloud s'est imposée dans les stratégies de très nombreux acteurs. Mais une récente étude Capgemini souligne aujourd'hui que ces décisions en matière d'investissement ne semblent plus aujourd'hui faire consensus.

LES FAITS

  • La Capgemini Research Institute vient de publier son World Cloud Report sur les Services Financiers 2025. 600 dirigeants de la banque et de l’assurance, ainsi que 120 cadres supérieurs opérant au sein de FinTech et InsurTech sur 13 marchés ont été interrogés.
  • L'un des principaux enseignements de ce nouveau rapport concerne la déception des dirigeants des banques et des compagnies d'assurance s'agissant de leurs investissements dans le cloud.
  • Seuls 40% des dirigeants du secteur des services financiers se déclarent ainsi très satisfaits des bénéfices obtenus grâce au cloud. Et le rapport souligne par ailleurs que seuls 12 % des institutions financières peuvent finalement être considérées aujourd'hui comme innovantes sur le thème du cloud.
  • Parmi les grandes attentes des dirigeants s'agissant de l'adoption du cloud, des objectifs clairs ne semblent pas avoir été atteint en matière de :
    • absorption des pics de charge,
    • amélioration des capacités opérationnelles (un objectif phare pour 84 % des banques et compagnies d'assurance),
    • réduction des coûts informatiques,
    • accélération de l'innovation,
    • accélération des ventes (l'objectif phare pour 62 % des FinTechs et AssurTechs interrogées),
    • amélioration de la sécurité.
  • Au coeur des problématiques citées, l'enjeu de l'intégration de ces technologies en matière de respect de la vie privées et de la protection des données des clients des grands groupes.

ENJEUX

  • Des attentes trop ambitieuses : Selon un expert Cloud Capgemini, le résultat de ce rapport découle directement du fait que l'adoption du cloud aurait dû être considéré comme un début de processus de transformation et non une finalité.
  • Un manque de maturité : L'efficacité des stratégies cloud dépend aussi du soutien de ces écosystèmes par des technologies complémentaires. Or selon le rapport, seuls 15% des institutions financières font preuve de maturité en matière d’intelligence artificielle, 30% en matière d’analyse prédictive et 22% en matière d’automatisation des processus robotiques à ce jour.
  • Une problématique d'adaptabilité : L'un des principaux enseignements tirés de l'étude de Capgemini concerne par ailleurs le manque d'adaptabilité des process et organisations historiques et une problématique forte s'agissant d'adapter la technologie et d'en tirer le meilleur parti. L'optimisation des outils dépend aussi et surtout de l'adoption de nouvelles pratiques et de la transformation profonde des infrastructures. Or les défis opérationnels pèsent fortement sur le déploiement du cloud aujourd'hui.
  • Une pression réglementaire accrue : La réglementation européenne DORA (Digital Operational Resilience Act) sur la résilience opérationnelle numérique devant entrer en vigueur en janvier 2025 imposera un cadre strict visant à renforcer la résilience opérationnelle numérique des banques, assurances et autres entités financières. Elle vise à renforcer la cybersécurité et la continuité opérationnelle du secteur financier tout en pointant une attention particulière en matière de gestion des risques tiers, notamment liés à l’utilisation accrue des plateformes technologiques de tiers.

MISE EN PERSPECTIVE

  • Or si la tendance de l'IA tend à se poursuivre, y compris en matière de lutte contre la fraude, celle du Cloud pose aujourd'hui davantage de question quant à sa réelle valeur ajoutée, comme le traduisent les résultats de l'étude Capgemini. D'autant qu'elle pose aussi des questions en matière de souveraineté.