Les Français toujours frileux face aux véhicules autonomes
LES FAITS
- L'Automobile Club Association et le MAP (l'observatoire des experts de la mobilité) se sont associés afin d’étudier la perception des Français sur les véhicules autonomes.
- Cette consultation était encadrée par une équipe d’experts. Elle a permis de sonder des citoyens et d’évaluer leur vision des enjeux de la démocratisation des véhicules autonomes (assurance, réglementation, éthique, entretien, etc.).
- Parmi les principaux enseignements de cette étude :
- 51,2 % des sondés veulent conserver le rôle d’un conducteur
- 68 % reste attachés à la nécessité d’un permis de conduire
- 53,6 % limiteraient la « conduite » d’un véhicule autonome aux majeurs
- 97,9 % estiment obligatoire que la personne en charge du véhicule soit assurée
- 18,6 % seraient d’accord pour que les données du véhicule soient envoyées automatiquement au constructeur (en particulier la géolocalisation). 70 % des répondants refuseraient que leurs données soient transmises aux assureurs
- 71,5 % souhaitent que les véhicules autonomes respectent le code de la route
- Globalement, l’étude souligne le très grand intérêt porté par les sondés sur la nécessité de conserver une responsabilité et une capacité d’intervention humaine, à la fois sur la conduite même du véhicule et sur le traitement de ses données.
CHIFFRES-CLES
- Juin 2019 : début de l’étude
- 1 000 sondés
- 80 questions
- 6 mois de consultation
ENJEUX
- Démocratiser les problématiques liées aux véhicules autonomes : Annoncés comme le bouleversement majeur de la mobilité, les véhicules autonomes sont loin d’être démocratisés. Or l’enquête menée par l'Automobile Club Association et le MAP vise à reprendre le problème à la base, en établissant l’acceptabilité de cette technologie.
- Ecrire le futur code de la route : Les problématiques quant au déploiement des véhicules autonomes sur les routes sont nombreuses et posent autant de questions éthiques que réglementaires. En interrogeant les conducteurs eux-mêmes, futurs principaux intéressés s’agissant de la mobilité autonome, l’étude vise aussi à dessiner les contours d’un code de la route acceptable par tous.
MISE EN PERSPECTIVE
- Dans un contexte marqué par le Big Data, la DSP2 et l’Open Banking, l’utilisation des données personnelles s’avère représenter un frein logique à l’acceptation des véhicules autonomes.
- Sur le thème spécifique de la mobilité, la problématique était par ailleurs la même pour le déploiement des offres PAYD en France il y a plusieurs mois (et pas seulement en France d’ailleurs).