Le PAYD rejeté par les conducteurs britanniques
Alors que le modèle du Pay As You Drive s’est déployé aux Etats-Unis, il peine à s’imposer au Royaume-Uni, qui sert pourtant de passerelle pour les acteurs souhaitant s’implanter en Europe. D’après une récente étude, les conducteurs tourneraient le dos à ce modèle de calcul de l’assurance.
Seuls 3 % des conducteurs britanniques auraient opté pour une assurance PAYD adossée à l’installation d’un support télématique. C’est ce que révèlent les résultats d’une étude menée par le site uSwitch.com.
Au-delà de ce taux d’adoption particulièrement bas, un autre chiffre aurait de quoi marquer les esprits et concerne le niveau de connaissance des Britanniques sur les offres de PAYD : à peine un quart d’entre eux auraient déjà entendu parler de ce type de contrat.
26 % des conducteurs excluent même purement et simplement la possibilité de s’équiper en appareil télématique à bord de leur véhicule. Les principales craintes concernent le sentiment de surveillance ou le vol de leurs données personnelles.
Notre analyse : Une lente adoption avant le boom du marché ?
Le modèle de calcul de l’assurance en PAYD a été introduit au Royaume Uni il y a dix ans. L’étude fait donc ressortir les freins à l’acceptation de telles solutions d’assurance par des conducteurs pourtant habitués à ce type d’offres.
En France, le PAYD vient tout juste de se démocratiser, porté par les offres nouvelles de la majorité des assureurs. Les conducteurs n’ont pas encore eu la possibilité de se familiariser avec les différentes solutions de suivi de leur comptage kilométrique.
Malgré les résultats britanniques et le faible enthousiasme qui semblait dans un premier temps caractériser les Français, l’auteur de l’étude estime néanmoins que le marché devrait décoller et prévoit 19 millions de conducteurs assurés en PAYD pour 2017.