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  • Paiement
  • France

Le nouveau visage de la fraude aux moyens de paiement

L'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement a publié, semaine dernière, son rapport relayé par la Banque de France. Il témoigne cette année d'un léger recul de la fraude en matière de paiement. Mais si les montants sont moins importants, il n'en reste pas moins que les fraudeurs se montrent de plus en plus imaginatifs et que de nouvelles arnaques voient le jour. 

LES FAITS

  • La croissance des usages numériques est au coeur du nouveau rapport de l'OSMP cette année. Car si l'Observatoire identifie une baisse de la fraude sur les paiements par internet, elle s'accompagne d'un changement de pratiques.
  • Le montant de la fraude a ainsi atteint 1,24 milliard d'euros en 2021 (pour 7,5 millions d'opérations frauduleuses enregistrées), contre 1,28 milliards en 2020. Et ce alors même que le nombre de transactions poursuit sa progression (28,4 milliards enregistrées sur l'année, pour un montant total de 42 204 milliards d'euros) dans un contexte de reprise économique.
  • Si la carte est toujours au coeur de la grande majorité des fraudes, sa part recul pour s'établir à 92 % en 2021 contre 97 % en 2020. Elle reste responsable de 33,9 % du montant total des fraudes. Le chèque est en seconde position des moyens de paiement liés à des fraudes mais se distingue en représentant 37 % du montant total des fraudes (un record). Arrivent ensuite les virements, responsables de 23,1 % du montant total des fraudes.
  • Les instruments de paiement SEPA (types virement et prélèvement) restent les instruments de paiement les moins fraudés, avec un taux de fraude de l’ordre de 0,001%.
  • L'Observatoire souligne par ailleurs une modification dans la typologie même des fraudes. La fraude technologique recule donc en faveur de plus de manipulations. Des arnaques impliquant des usurpations d'identité (de conseiller bancaire par exemple), se multiplient.

 

ENJEUX

  • Saluer l'authentification forte :  L'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement souligne l'intérêt et surtout, l'efficacité, de l'application des solutions d'authentification forte en France dans la lutte contre la fraude. La généralisation de ce type de dispositif est ainsi identifiée comme la clé de la baisse de la fraude cette année. 
  • Analyser les évolutions des paiements : Outre les montants et la nature de la fraude, l'Observatoire a pu constater une évolution des modes de paiement. La carte est ainsi passée, en montant, devant le chèque pour la première fois. Elle s'impose ainsi comme le troisième outil de paiement scriptural, en montant traité, après le virement et le prélèvement. La carte reste par ailleurs l'instrument de paiement le plus utilisé en nombre d’opérations (57%).

 

MISE EN PERSPECTIVE

  • L'évolution de la fraude, et particulièrement les campagnes d'usurpation d'identité, pose un problème de fond s'agissant des solutions de protection des consommateurs. D'autant que l'UFC-Que Choisir a récemment estimé que les banques cherchaient à échapper à leur devoir de remboursement en cas de fraude.
  • L'organisme a ainsi porté plainte contre 12 banques suite aux signalements de 4 300 fraudes non remboursées et adressées à l'association de consommateurs depuis 2019. La Fédération bancaire française (FBF) assure pourtant que 85 % des demandes adressées par les clients font l'objet d'un remboursement.
  • Parmi les conditions de remboursement, l'absence de négligence des consommateurs. Or, avec la multiplication des cas d'usurpations d'identité, ces cas de négligence pourraient croître et renforcer la problématique de remboursements des clients. Une question sur laquelle l'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement travaille activement.