Lancement d’un consortium Blockchain pour les assureurs

La Blockchain suscite désormais officiellement l’intérêt des assureurs. Cinq grandes enseignes de ce secteur lancent en effet un nouveau consortium autour de cette technologie. Baptisé B3i, il vise les mêmes objectifs que le consortium R3 porté par les banques.

Travailler sur la technologie Blockchain, définir la pertinence de son intégration dans le secteur de l’assurance, trouver de nouveaux modèles d’applications et favoriser la transparence et la sécurité des opérations. Ce sont les objectifs phares du nouveau consortium B3i.

Pour ses débuts, B3i (pour Insurance Industry Initiative) rassemble cinq grands assureurs et réassureurs européens : Aegon, Allianz, Munich Re, Swiss Re et Zurich.

Les nouveaux partenaires se sont notamment engagés à travailler sur un projet pilote visant plusieurs objectifs : utiliser des données anonymisées favorisant les échanges d’informations entre leurs groupes, mieux répartir les indemnisations et, globalement, fluidifier les relations entre les assureurs.

Analyse :Le pendant d’R3 appliqué au secteur de l’assurance

La technologie Blockchain suscite encore beaucoup d’interrogations, de débats, voire l’incrédulité de certains acteurs et observateurs. Elle a néanmoins déjà été mise en application concrètement dans le secteur de la banque et de l’assurance : transfert d’argent avec Visa, fidélisation avec IBM et Union Pay ou encore assurance avec SafeShare.

Et si les plus dubitatifs partagent leur point de vue dans les médias, de nombreux acteurs se sont à l’inverse rassemblés pour travailler sur les opportunités offertes par cette technologie. Le consortium R3 a ainsi été créé, porté notamment par Toyota Financial Services, BNP Paribas ou encore Natixis.

Après les banques et captives financières, c’est donc au tour des assureurs de se mobiliser avec B3i. Parmi les applications évoquées, les smart contracts (entièrement numériques et dont chaque partie est automatiquement identifiée et vérifiée). La Blockchain apporterait alors un gain de temps et des économies à de nombreux niveaux grâce à la dématérialisation, à l’automatisation des processus et à la lutte contre la fraude.