La RATP aussi veut faire du covoiturage

Parmi les grands acteurs français de la mobilité, certains tardent encore à se positionner sur le marché du covoiturage. C’était le cas de la RATP qui rattrape aujourd’hui son retard en se rapprochant de Wayzup.

L’angle d’attaque de la RATP sur le marché du covoiturage est celui des salariés et des professionnels. En se rapprochant de Wayzup, la RATP démontre en effet son intérêt pour organiser, en dehors de son propre réseau de transport, les trajets domicile-travail des usagers de l’automobile.

La prise de participation de la RATP dans les activités de Wayzup prend la forme d’une levée de fonds réalisée par la start-up pour un montant de 1,4 million d’euros. La RATP partage cet investissement avec l’accélérateur de start-up spécialisées dans la mobilité : Via ID.

Cette levée de fonds concrétise par ailleurs les activités de RATP Capital Innovation, la filiale de la RATP dédiée aux investissements dans les start-up.

Analyse : La guerre des acteurs de la mobilité

Wayzup, en quelques chiffres, c’est 75 000 trajets proposés par jour et 60 entreprises inscrites en France, représentant près de 65 000 salariés ; 8 salariés utilisateurs du service sur 10 ne rencontrent aucune difficulté pour trouver des covoitureurs.

Si l’essor et la réussite du marché du covoiturage est surtout reconnu pour les trajets de loisir, Wayzup démontre que ces nouvelles habitudes de mobilité s’adaptent aussi dans le contexte des déplacements domicile-travail. Wayzup compte par ailleurs sur d’autres partenaires de renom pour faire évoluer son offre, parmi lesquels La Poste et ALD Automotive.

En se rapprochant de Wayzup, la RATP se lance dans une bataille concurrentielle avec un autre acteur du transport en France, la SNCF (positionnée avec IDVroom depuis plusieurs années).