Just, le paiement en un seul clic
Just est une fintech française, lancée en début d'année, qui propose de simplifier le processus de paiement, réduit à un seul clic, en s'authentifiant sur son navigateur. Elle vient de lever 3 millions d'euros pour s'imposer sur un marché porteur mais aussi très concurrentiel.
LES FAITS
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Fondée en 2021 et lancée en début d'année, la start-up vient de lever trois millions d'euros auprès d'Otium Capital et de business angels dont Didier Valet (ancien directeur général délégué de Société Générale) ou encore Jon Oringer (fondateur de Shutterstock).
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La solution de Just est universelle. Elle fonctionne sur le Web et les applications mobiles quel que soit le type de matériel.
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Just dépose un cookie qui associe l'utilisateur au navigateur et à l'appareil qu'il utilise. Lorsqu'un internaute fait du shoping en ligne, et qu'il veut payer en un clic chez un marchand client de Just, il n'a pas besoin de créer de compte ou remplir un formulaire d'inscription.
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Pour l'instant, elle est uniquement branchée aux réseaux de cartes bancaires, car c'est le moyen de paiement le plus répandu.
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Environ 60 e-commerçants font déjà confiance à la jeune startup, principalement, des marques nées sur Internet comme Le Slip Français.
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La solution de Just s'appuie sur Stripe pour sa solution d'encaissement. Elle créée un compte pour chaque e-commercant avec lequel elle travaille sur la plateforme et se rémunère sur un partage de commission avec l'acteur du paiement.
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Just prélève une commission de 1,4 % et 25 centimes par transaction et vise les grands groupes pour accroitre ses volumes, pour espérer, un jour, être rentable.
ENJEUX
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Améliorer les taux de conversion : Just assure que ses clients ont enregistré une hausse de 19 % de leur taux de conversion, une réduction de 11 % des abandons de panier et un temps de parcours d'achat divisé par 10. Et environ 25 % de leurs transactions passent sur Just.
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Lever les obstacles : L'une des faiblesses du paiement en un clic, c'est la fraude qui est plus élevée que pour des parcours plus classiques (enregistrer sa carte bancaire, son IBAN...). Le travail d'intégration aux sites des e-commerçants est également fastidieux. Certaines fintech comme l'américaine Fast en ont fait les frais préférant concentrer leurs efforts sur l'acquisition et le marketing, la startup a accumulé les dettes, jusqu'au dépôt de bilan en avril dernier.
MISE EN PERSPECTIVE
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Depuis qu'Amazon a rendu public son brevet en la matière en 2017, des start-up se sont créées spécifiquement sur ce segment, qui était jusque-là resté chasse gardée. Paypal propose sa propre solution de paiement en un-clic ou encore la solution click-to-pay développée par Mastercard. Mais, les petits acteurs s'intéressent aujourd'hui davantage aux alternatives de paiement comme le paiement de compte à compte qui leur permet de marger sur les frais réduits.