Goldman Sachs ajoute un robo-advisor à Marcus
LES FAITS
- Goldman Sachs vient de lancer une nouvelle plateforme automatisée de gestion de patrimoine. Ce robo-advisor est rattaché à la banque à succès dédiée aux particuliers, Marcus. Une brique de plus pour attirer les petits investisseurs.
- Marcus Invest propose des comptes d'investissement individuels et conjoints, ainsi que trois types de comptes de retraite individuels.
- Les clients de ces portefeuilles auront la possibilité d'investir en actions ou en obligations via des ETF.
- Le modèle automatisé choisi par Goldman Sachs laisse néanmoins de la place à la personnalisation, puisque le robo-advisor de Marcus proposera des financements en accord avec le profil de risque de ses utilisateurs. Trois niveaux ont ainsi été définis : prudent, modéré ou agressif.
- Côté tarifs, les consommateurs pourront ouvrir un compte chez Marcus Invest en prévoyant un minimum de 1 000 dollars de placement. Ils devront ensuite s'acquitter des frais de gestion annuels, estimés à 0,35 %.
- Le service est accessible depuis l'application mobile et le site Web de la banque.
ENJEUX
- Poursuivre sa stratégie : Goldman Sachs travaille activement à générer de nouveaux revenus en dehors du secteur de la banque d'investissement. Pour cela, la banque se concentre ces derniers mois sur Marcus, son offre grand public présente sur les marchés américain, britannique et allemand. Rappelons que Goldman Sachs a passé récemment un accord avec Marqeta pour sa future infrastructure de compte courant, qui devrait être opérationnelle dans l'année.
- Mettre en valeur son expertise en matière d'investissement : Goldman Sachs veut compléter l'offre de Marcus, qui s'était jusqu'ici surtout concentrée sur le crédit, et s'imposer dans la course à la démocratisation de l'investissement.
MISE EN PERSPECTIVE
- Selon Cerulli Associates, le marché du conseil en investissement numérique devrait atteindre 449 milliards de dollars d'actifs sous gestion en 2021. Les start-up telles que Betterment en étaient les pionnières il y a une dizaine d'années maintenant.
- Pourtant, l'ONG Better Finance dresse un tableau différent. Après avoir analysé les activités de 17 prestataires de ce type de services (dont 13 Européens), l'ONG souligne le manque de transparence dont fait preuve ce type d'acteurs, notamment en ce qui concerne leur modèle de rémunération. D'autant que 40 % des robo-advisors ne publient pas les performances passées de leurs portefeuilles.