FiscalPie : réseaux sociaux et outil de gestion de finance personnelle
La start-up américaine FiscalPie développe pour les réseaux sociaux tels que Facebook par exemple, des applications qui permettent aux internautes de comparer leur situation financière entre eux et d’apprendre ainsi les astuces de chacun pour mieux gérer ses finances personnelles.
La première application de FiscalPie, baptisée Retire Where ?, atteint aujourd’hui les 5 000 utilisateurs chaque mois. Elle consiste à déterminer les villes où l’internaute peut vivre selon son plan de retraite et de comparer sa liste avec celles de ses proches. Concrètement, l’internaute saisit dans un formulaire en ligne son revenu annuel, le total annuel de ses cotisations retraite ainsi que l’ensemble de ses plans/comptes épargne. FiscalPie recueille également des informations démographiques et financières sur ses utilisateurs qui lui permettent de dégager des profils de groupes de personnes et de dégager des éléments de comparaison.
Après avoir obtenu sa liste de ville, l’internaute peut échanger avec ses proches pour obtenir des conseils et recommandations.
Notre analyse
FiscalPie s’inscrit dans ce marché des outils de gestion de finance qui ont connus un fort développement ces dernières années. D’abord destinés à la gestion de comptes professionnels (notes de frais) ils se sont ensuite tournés vers la gestion de finance personnelle et de nombreux outils de Personal Finance Management (PFM) voient régulièrement le jour.
Mais FiscalPie va plus loin et illustre également la tendance actuelle au rapprochement entre les réseaux sociaux et la sphère financière. Dans la même veine Blippy et Swipely, deux réseaux sociaux aux modèles similaires, permettent aux internautes de publier automatiquement et de partager leurs dépenses par cartes bancaires avec leur réseau d’amis. Ces trois site intègrent pleinement les nouveaux usages liés aux médias sociaux, à commencer par l’importance croissante de la recommandation entre pairs (on sait qu’aujourd’hui plus d’un internaute sur deux n’achète pas avant d’avoir consulté les avis d’autres internautes ; cf. focus sur la recommandation).
Ils posent en revanche la question de la protection des données sensibles. En France, d’après un représentant de la CNIL, l’ouverture de sites pouvant nécessiter l’accès total aux comptes bancaires des internautes, entrainerait obligatoirement une expertise pour évaluer la sécurité de ses bases de données.