EthicPhone veut bousculer le marché des transferts
La start-up française EthicPhone teste un nouveau service de transfert de fonds avec pour cible les corridors France-Afrique. EthicPhone cherche à atteindre les zones rurales les plus isolées et se présente comme une alternative aux transferts informels.
EthicPhone est une start-up née dans l’incubateur Nord/Sud Bond’innov de Bondy. Depuis le 18 juin – et pour une période de six mois – elle propose à un millier d’habitants de la région de Seine-Saint-Denis de tester gratuitement le pack 3-en-1 d’EthicPhone.
Ce pack est constitué d’une carte SIM et de quatre cartes prépayées (une pour le titulaire et les trois autres pour ses proches) permettant d’envoyer des fonds en Afrique ou d’acheter des biens depuis une application mobile dédiée et en ligne.
Ces bêta testeurs auront pour mission de signaler toute anomalie et améliorations possibles.
Les transferts seront facturés 2 euros pour les montants inférieurs à 100 euros et 3 euros au-delà. Des tarifs compétitifs, selon EthicPhone, qui estime que la moyenne se situe aux alentours de 4,50 euros et 12 euros pour la plupart des autres acteurs.
Notre analyse : Transferts de fonds : une couverture vraiment globale ?
Selon le Fonds international pour le Développement Agricole, 10,5 milliards de dollars auraient été transférés vers l’Afrique, dont près de la moitié de manière informelle. EthicPhone prévoit de remédier à cette situation en mettant l’accent sur un service traçable. Pour les utilisateurs qui auraient par ailleurs eu à faire appel à des tiers pour envoyer des fonds vers les régions mal desservies, il s’agit d’un gage de fiabilité.
Comme son nom l’indique, « EthicPhone » s’inscrit dans l’économie solidaire. Par sa tarification attractive, elle représente une concurrence pour les acteurs historiques des transferts d’argent qui cherchent à atteindre un maximum de clients par le biais de leurs réseaux d’agents notamment.
Pour mémoire, sur un segment proche, Afrimarket est une place de marché qui propose à ses clients de payer des produits en Europe pour leurs proches qui peuvent alors les retirer dans l’un des points de vente partenaires en Afrique.