Encore des freins à surmonter pour Apple Pay
Entre volonté de croissance et niveaux d’adoption mitigés, point d’étape pour Apple Pay dont les déploiements se poursuivent à l’international. Le bras de fer avec les banques continue dans les 6 pays où Apple Pay est déjà présent. L’entreprise devrait en tirer des leçons pour ses prochaines implantations.
Apple Pay, comme ses concurrents, doit encore franchir certains obstacles avant de parvenir à s’installer durablement dans les habitudes des clients.
Parmi les freins à son adoption : les taux d’équipement commerçants, la faible diffusion de ses modèles d’iPhones compatibles NFC, les réticences des banques à permettre l’enrôlement de leurs cartes ou, tout simplement, un manque d’habitude côté utilisateurs.
Selon Reuters, le montant des transactions réalisées avec Apple Pay en 2015 s’élèverait à 10,9 milliards de dollars, essentiellement enregistrées aux Etats-Unis.
Notre analyse : Une issue incertaine
Lancé en octobre 2014 aux États-Unis, Apple Pay est désormais présent au Royaume-Uni, au Canada, à Singapour, en Chine et en Australie. Plusieurs lancements sont en cours de préparation en Europe et en Asie.
En Chine, Apple se heurte à la position extrêmement dominante d’Alipay et de WeChat (à eux deux, 90 % de parts de marché sur les transactions de paiement par mobile).
En Australie et au Royaume-Uni, il fait face à la concurrence des cartes sans contact, particulièrement bien diffusées et face auxquelles le wallet apporte peu de valeur ajoutée.
Restent les pays où le paiement mobile tarde à s’imposer et où Apple Pay voudrait s’implanter, à l’instar de la France. Dans ce contexte, la position des banques semble cruciale. En effet, le bras de fer se prolonge, les banques ayant des réticences à s’allier avec ce concurrent potentiel, d’autant qu’elles essaient de pousser leurs propres solutions.