Crédit Agricole présente son assistant virtuel
Caro (pour Crédit Agricole Robot). C’est le nom de l’assistant virtuel testé par le Crédit Agricole Nord de France. La banque française personnalise ainsi un chatbot dédié à la gestion de sa relation client et réussit un pari marketing pour moderniser son image.
Le Crédit Agricole Nord de France officialise ses travaux sur le thème des assistants virtuels. La banque teste en effet actuellement un chatbot en ligne pour aider ses clients en répondant à leurs questions, sans pour l’instant intervenir dans les transactions.
Baptisé Caro, ce service s’appuie sur les technologies d’Intelligence Artificielle et a pour vocation spécifique d’interpréter les demandes des clients formulées en langage naturel. 112 types de questions fréquentes peuvent actuellement être traités. Elles concernent notamment le crédit à la consommation, puisque le client pourra réaliser une simulation de prêt par exemple, avant d’être mis en relation avec un conseiller pour clore l’opération.
La banque s’est fixé comme objectif d’atteindre un taux de satisfaction des testeurs de 80 %. Accessible 24h/24, Caro se présente aujourd’hui comme un outil complémentaire aux téléconseillers.
Mise en perspective : Un petit pas pour une technologie en pleine évolution
Encore un chatbot dédié à la gestion de la relation client dans la banque. De nombreuses initiatives ont déjà permis à cette technologie de prouver son adaptabilité au secteur financier : Bank of America, UBank, Nordea, Crédit Mutuel Arkéa, Yes Bank, ou encore Société Générale en ont fait la démonstration.
Crédit Agricole, pour sa part, entraîne son assistant en travaillant plus particulièrement sur la sémantique pour lui permettre de mieux comprendre ses clients. La banque annonce que Caro sera pleinement opérationnel en fin d’année. Son usage reste pour l’instant dédié au renseignement des clients, afin de soulager le personnel humain dans le traitement des questions basiques.
Le déploiement de l’IA se poursuit donc dans les services financiers. La lenteur avec laquelle les applications progressent montre bien le chemin qui reste à parcourir pour faire bénéficier les clients d’assistants réellement intelligents ; la première barrière étant celle du langage, qui peut d’ailleurs s’avérer rédhibitoire.