BPCE rachète une FinTech pour remplacer le chèque de banque

S-Money permettra de réaliser des transactions de paiement de montant élevé. Le paiement mobile est en effervescence, à chacun sa stratégie, mais en France, la concurrence reste de mise pour tenter de s’imposer sur un marché qui peine à convaincre.

BPCE vient tout juste d’annoncer le rachat de la start-up Depopass, spécialisée dans le paiement entre particuliers pour la vente de véhicules automobiles notamment et, plus largement, de biens de valeur (bateaux, caravanes, bijoux, œuvres d’art…).

S-Money et Depopass étaient partenaires, mais aujourd’hui BPCE devient propriétaire du service de paiement, qui repose sur le virement. L’objectif pour le groupe est d’intégrer Depopass à S-Money pour étendre les usages du service de paiement mobile de la banque.

BPCE précise vouloir promouvoir une alternative au chèque de banque et, plus globalement, déployer ses services de paiement numériques.

Notre analyse  : En France, le paiement mobile se cherche

PayLib se présente comme le premier wallet bancaire en France, pour l’achat en ligne. Dernièrement, ce service annonçait son adaptation au commerce de proximité, via une fonctionnalité sans contact.

Pourtant, face aux tâtonnements d’un modèle interbancaire, les banques françaises n’hésitent pas à développer leurs propres services en parallère. C’est notamment le cas de Crédit Mutuel Arkéa (Fivory).

BPCE, pour sa part, ne fait pas partie de l’union PayLib. La banque lançait en effet S-Money en 2012 et compte bien l’imposer en s’attaquant à certaines niches, mal adressées par le paiement par carte (cagnottes, services étudiants, etc.). Cette nouvelle acquisition est d’autant plus stratégique qu’elle va permettre à BPCE d’abriter une solution de virement derrière son portefeuille mobile, un enjeu essentiel à l’heure du déploiement européen de l’Instant Payment.