B3i concrétise son approche de la Blockchain
Le consortium Blockchain B3i vient de présenter son premier prototype de service adaptant la technologie Blockchain à l’assurance. Il prévoit un déploiement dès 2018. Cette concrétisation démontre la pertinence d’une association entre acteurs spécialisés dans l’adaptation d’une technologie d’avenir, au service d’un métier particulièrement complexe.
L'initiative Blockchain de l’industrie de l’assurance, B3i, vient d’annoncer le lancement de son premier prototype fonctionnel de service, dont la démonstration a été faite lors d’une conférence. Il prendra d’abord la forme d’un bêta test mené par les 15 assureurs et réassureurs du consortium, d’octobre à décembre.
Le service en question vise à la création d’un registre commun permettant d’automatiser la distribution des opérations de réassurance : sont visés ici les contrats en excédent de sinistre. Ce registre partagé va donc permettre d’enregistrer et de certifier les actes de cession, de gestion et de négociation des risques entre assureurs et réassureurs. Après ces test, un premier déploiement devrait suivre début 2018.
Les partenaires à l’origine de cette solution (assureurs, courtiers, réassureurs) tablent sur un gain de productivité pouvant atteindre 30 %, notamment grâce à la baisse des coûts administratifs. 2018 devrait aussi être l’année de création d’une nouvelle structure pour le consortium, afin de faciliter les relations entre membres dans un cadre plus durable, notamment lors du déploiement du prototype.
Analyse : Une spécialisation porteuse ?
Qu’il s’agisse du commerce international, de la mobilité ou encore des activités bancaires, de nombreux consortiums ont déjà été créés à ce jour. Ces consortiums visent à mettre en commun idées et expertises pour permettre à tous les acteurs d’accélérer le développement de solutions basées sur cette technologie.
Le B3i représente ainsi le pendant dédié à l’assurance de ces nombreuses initiatives. Spécialisées sur une thématique, ces modèles de consortium se fixent un cadre de travail rendant les prototypes plus simples à mettre en œuvre, dans la mesure où leurs intérêts convergent. Reste cependant la difficulté pour ces concurrents frontaux à s’accorder sur un niveau de partage de données, un obstacle majeur à surmonter. Cette spécialisation, au service d’un métier très complexe, où la Blockchain apporte une réelle valeur ajoutée, pourrait leur permettre de connaitre moins de difficultés qu’un autre consortium cross-industriel, R3.