AXA veut assurer les livreurs Deliveroo
AXA persiste dans son intérêt pour la nouvelle économie collaborative. L’assureur annonce ainsi un partenariat avec Deliveroo autour d’une assurance dédiée à ses livreurs. De quoi surfer sur la vague de l’économie collaborative tout en en évitant les pièges.
La start-up britannique spécialisée dans la livraison de repas propose depuis deux ans ses services à travers la France (y compris, depuis peu, dans les villes de Reims et Tours). Cet acteur de la nouvelle économie s’appuie sur des livreurs qui perçoivent, pour 58 % d’entre eux, moins de 751 euros nets par mois.
Si la majorité des livreurs travaillent à temps partiel (justifiant ces faibles revenus), Deliveroo a néanmoins changé sa tarification et revu ses prestations sociales afin de faire face aux critiques ; et de répondre à la colère des livreurs, dont la protection reste une des préoccupations principales. Parmi ses nouveaux engagements : une protection civile leur est offerte.
Pour proposer une telle assurance, Deliveroo s’est rapproché de son nouveau partenaire, AXA. L’assureur couvrira désormais les dommages pouvant être causés par un livreur à un tiers.
Analyse : AXA : l’assureur des nouveaux services collaboratifs
Ce nouveau rapprochement avec Deliveroo démontre les ambitions d’AXA. L’assureur se positionne en effet comme le partenaire privilégié des acteurs de l’économie collaborative, et comme aujourd’hui, le protecteur de leurs ressources humaines. AXA se dote par la même occasion d’une image positive, à l’écoute des besoins des employés des plates-formes de services innovants, mais offrant des conditions de travail parfois discutables.
Par cette approche responsable, AXA pare aux critiques qui pourraient lui être adressées du fait de ce rapprochement. Il s’agit aussi de se rapprocher d’un nouveau vivier de clients potentiels, rattachés à une économie en fort développement.
Mais ce partenariat démontre aussi que le modèle de l’économie collaborative est en mutation : pour assurer la pérennité de leurs activités, ces mêmes acteurs prennent désormais en compte les questions relatives aux ressources humaines et s’efforcent de trouver un modèle plus durable.