Quixter : nouvel entrant sur le marché de la biométrie
La start-up suédoise Quixter teste une solution biométrique permettant d’authentifier les encaissements en face-à-face. Fruit de deux ans de développement, ce système mise sur l’intérêt des acteurs du paiement pour les dispositifs biométriques appliqués aux contextes transactionnels de proximité.
Cet outil de reconnaissance du réseau veineux palmaire a été imaginé par un étudiant de l’université de Lund, ville dans laquelle il est à présent testé. Il a été mis en place dans une quinzaine de points de vente sur ce campus et comptabiliserait déjà 1 600 utilisateurs, étudiants pour l’essentiel.
L’utilisateur s’enregistre en point de vente (équipé d’un TPE* doté du lecteur spécialement conçu). Pour créer un compte Quixter et l’associer à son compte bancaire, il doit scanner sa main à trois reprises, fournir son numéro de mobile et de sécurité sociale, puis suivre un lien reçu par SMS.
Quixter se base sur la saisie des quatre derniers chiffres de son numéro de mobile et sur l’empreinte de son réseau veineux palmaire pour initier la transaction. Ses paiements sont prélevés sur son compte bancaire tous les quinze jours. La start-up viserait, à terme, des déploiements de plus grande envergure. Plusieurs banques auraient déjà été contactées.
Notre Analyse : La biométrie toujours plus présente dans les points de vente
La concurrence grandissant sur le marché de la biométrie, en tant que start-up, Quixter devra composer avec des initiatives bancaires sur ce secteur. Il est donc dans son intérêt de parvenir à se présenter comme un partenaire technologique possible pour ces établissements, à l’instar de constructeurs déjà bien installés.
Quixter commence par un déploiement limité mais prometteur pour une start-up à peine lancée. Elle fait le choix d’une technologie qui a déjà convaincu à l’international. En Italie, par exemple, UniCredit présentait fin 2012 une solution d’authentification biométrique pour les TPE, également basée sur la reconnaissance du réseau veineux palmaire. Développée par son centre de R&D, elle repose sur PalmSecure de Fujitsu (Observatoire de mars 2013). Principe identique sur le marché américain où PulseWallet a aussi dévoilé une solution d’identification biométrique pour les points de vente et opté pour PalmSecure de Fujitsu (Observatoire de janvier 2014).
En France, Natural Security a, pour sa part, retenu des systèmes basés sur les empreintes digitales et la reconnaissance du réseau veineux du doigt pour ses dispositifs d’authentification et d’encaissement.