La biométrie vocale au service des établissements bancaires
Le spécialiste de l’authentification téléphonique Pindrop Security annonce le lancement de la seconde version de son dispositif de détection de fraude (FDS 2.0), intégrant la biométrie vocale comme facteur d’authentification.
Pindrop s’adresse particulièrement aux banques et entreprises basant une partie de leur activité sur des centres d’appels. Son service leur permet de vérifier l’identité et la localisation des appelants ainsi que le type de terminal dont ils se servent.
FDS 2.0 se base sur un outil de « phone printing » et analyse l’ensemble du spectre vocal pour déceler d’éventuelles incohérences et évaluer les risques. Son système d’alerte contribue à améliorer la réactivité des entreprises clientes.
Ce service est décrit comme un moyen de contrer les attaques reposant sur les techniques d’ingénierie sociale, lutter contre l’usurpation d’identité et garantir l’intégrité des requêtes soumises par les clients par voie orale.
Notre Analyse : Bientôt, l’apogée du multi-facteur ?
L’intérêt d’FDS 2.0 réside dans l’association de la biométrie et de données contextuelles (localisation des clients et outils utilisés). Cette solution répond aux besoins des établissements financiers mais la procédure en cas de faux-négatif n’est pas décrite. Il s’agit toutefois d’une garantie supplémentaire pour les clients finaux (dont les données risquent moins de faire l’objet d’une utilisation malveillante).
Les annonces autour de la biométrie vocale se multiplient. VoiceVault, par exemple, vient de présenter ViGo : une plate-forme conçue pour la sécurité mobile.
Ces initiatives interviennent alors que le marché global de l’authentification multi-facteurs ne cesse de progresser. Une récente étude MarketsandMarkets prévoit qu’il devrait représenter 10,75 milliards de dollars d’ici 2020. Elle indique aussi que l’authentification à deux facteurs concerne près de 90 % du marché. Combiner les technologies à des fins de sécurisation participe donc aussi d’une tendance.