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Des bons d’achats alimentaires électroniques pour les réfugiés syriens

MasterCard et le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) lancent des « e cartes » pour les réfugiés syriens au Liban et en Jordanie : des bons électroniques pour subvenir à leurs besoins alimentaires.
Partenaires depuis septembre 2012, MasterCard et le PAM se sont rapidement orientés vers cette solution dématérialisée. Leur objectif : équiper plus d’un million de réfugiés syriens au Liban ainsi qu’en Jordanie d’ici la fin de l'année. Les e-cartes seront acceptées par un réseau de commerces partenaires.
Testées en septembre dernier auprès de 2 000 foyers syriens (environ 10 000 personnes) dans le sud du Liban, ces cartes seront peu à peu étendues à d'autres régions pour remplacer les bons en format papier. Chaque famille est dotée d’une carte prépayée chargée de 27 dollars par personne.
Le PAM espère que cette initiative poussera d’autres acteurs des paiements à contribuer à la lutte contre la faim. L’organisation rappelle que le Liban et la Jordanie sont les pays qui accueillent le plus de réfugiés syriens.
Source : communiqué de presse
Des moyens de paiement dématérialisés pour les programmes humanitaires
Avec ces e-cartes, MasterCard souhaite faire progresser le développement d’une économie moins tributaire des paiements en espèces. Outre le caractère humanitaire de cette initiative, il s’agit aussi de dynamiser l’économie des régions dans lesquelles les cartes sont émises.
Le PAM s’est déjà appuyé sur les moyens de paiement alternatifs pour venir en aide à des populations en situation de précarité. Ainsi, en octobre 2011, le programme des Nations Unies avait passé un accord avec l’opérateur mobile africain MTN pour utiliser le transfert de fonds par mobile comme support des aides financières internationales.
Selon le Programme Alimentaire Mondial, près de 192 millions de dollars ont déjà été injectés dans les économies libanaise, jordanienne, turque, iraquienne et égyptienne grâce aux bons alimentaires destinés à ces réfugiés. Toujours selon l’organisation mondiale, 30 millions de dollars sont nécessaires chaque semaine pour nourrir les victimes du conflit syrien.